Le moratoire accordé par le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique aux populations pour faire immatriculer leurs motos, n’a pas émoussé leur ardeur. Les centres de collecte des dossiers grouillent toujours de monde. C’est le constat fait par une équipe de notre rédaction, hier mercredi 29 août 2018.
« Malgré le nouveau délai donné par le gouvernement pour avoir nos plaques, je veux me mettre en règle pour éviter des désagréments». C’est en d’autres termes le bout de phrase entendu sur les lèvres de la plupart des usagers rencontrés dans les locaux de l’Agence nationale des transports terrestres. Les populations sont sorties massivement en vue de se faire établir les plaques pour leurs motos. Conséquence, l’affluence n’a pas diminué. Croisé sur les lieux, Pierre Gognito, usager de l’Anatt, a indiqué qu’il y a une flopée de citoyens. « Le mardi, j’étais là mais il y avait une affluence terrible. J’ai été obligé de me retourner. Je suis encore revenu aujourd’hui », a-t-il déclaré. A l’entendre, malgré le moratoire, les populations continuent de sortir. « Cela n’a pas émoussé l’ardeur des Béninois à se faire délivrer leur plaque d’immatriculation », a-t-il confié. Quant à Josaphat Abassi, il n’a pas appris qu’un moratoire a été donné. « Même si c’est le cas, je suis venu retirer ma plaque pour être en règle vis-à-vis de la décision du gouvernement. Il vaut mieux prévenir que guérir », a-t-il laissé entendre. A cause de la tâche qu’elle a à accomplir, l’Anatt a mis les bouchées doubles pour satisfaire les populations dans les brefs délais. D’ailleurs, les dispositions prises portent déjà leurs fruits sur le terrain. A en croire Bédhel Atin, agent de l’Anatt, du lundi 27 au mercredi 29 août 2018, 3000 dossiers environ ont été enregistrés. « Nous avons déjà traité et mis au point les cartes grises de la moitié des dossiers. Je voudrais lancer un appel aux usagers qui ont déposé entre le lundi et le mardi, qu’ils peuvent déjà passer dès vendredi pour retirer leurs plaques», a-t-il déclaré. Malgré ces prouesses des agents de l’Anatt, d’autres dispositions sont prises pour non seulement faciliter la tâche aux populations, mais aussi mettre la célérité dans les services. « D’autres sites ont été créés pour collecter les dossiers en vue de diminuer la longueur des rangs », a-t-il martelé. Selon Isidore Awou, il y a une bonne organisation par rapport au premier jour. « Les choses se passent mieux à présent », a-t-il conclu.