A ce qu’il parait, nos sociétés se modernisent. C’est dire que l’époque où ‘’femme’’ rimait avec foyer est désormais révolue. Maintenant, elles veulent un job et elles le veulent toutes, autant qu’elles peuvent vouloir un foyer. Puis, elles s’y lancent, sans y réfléchir pour autant. Alors, la vie n’est que pleine de défis !
Réaliser ses ambitions et améliorer son quotidien demeurent des qualités très appréciées chez une personne. Donc, on y va sans retenue aucune, jusqu’à se heurter à la dure réalité que travailler n’est pas tout.
C’est comme quand arrive le moment où l’on songe à une famille. La plupart des gens normaux ont dû s’y faire. Après tout, à quoi bon, une maison vide ? On finit toujours par se poser la question. Sauf que, là encore, on ne s’imagine pas autrement que capable de tout concilier.
Voguant entre les deux, un job et un foyer, l’un finit presque toujours par l’emporter sur l’autre. Et cela arrive le plus souvent autour de la trentaine, au moment où la plupart des carrières décollent véritablement. C’est là justement qu’un choix peut s’imposer. Cela peut bien arriver à l’homme, mais plus grave encore est le cas de la femme lorsqu’elle décide de devenir mère.
Travailler requiert du temps. La maternité, plus encore. Alors, que faire ?
Il faut assurément des concessions. Les deux à la fois, ce n’est jamais à plein régime. Se résoudre à jongler de part et d’autre peut toutefois soulager et donner l’impression qu’on y arrive. Mais, la réalité est toute autre.
Et parfois, c’est carrément un choix qui s’impose. Arriver à concilier les deux n’est en vérité pas toujours évident. Et quand les exigences professionnelles obligent à un choix, c’est presque toujours un choix compliqué. Là, il s’agira, a priori, de choisir entre être mère et réussir son challenge professionnel. C’est une fois encore, tout, sauf un choix facile.
Professionnellement, Sofiath a dû faire des deuils. Confinée dans les seconds rôles désormais, elle ne rêve plus d’aile, de gloire ou de célébrité. Elle mit du temps à l’accepter, tant, elle s’était investie. Elle voulait à tout prix tutoyer les cimes, parvenir au sommet et compter parmi l’élite. Elle a dû y renoncer.
Pour autant, elle ne pense pas avoir perdu. « Je puis vous dire aujourd’hui que rien de tout ça ne me parait sacrificiel. Bien au contraire. C’est vrai que j’ai dû renoncer, mais je suis convaincue aujourd’hui que rien ne pouvait me rendre plus heureuse ».
Et vous, qu’auriez-vous fait ?
Naguib ALAGBE