Après un long silence, aussi bien les travailleurs du ministère des Infrastructures et des Transports (Mit) que des structures sous tutelle tiennent depuis, ce jeudi 30 août à Cotonou, la session de leur Comité sectoriel du dialogue social (Csds). Les travaux de cette session prennent fin ce jour, avec des engagements pour aplanir les divergences et régler les problèmes.
« La situation de l’homme est telle qu’il ne peut rien réussir avec ses semblables sans échanger et dialoguer ». Tel est le propos liminaire du ministre des Infrastructures et des Transports, Alassane Séidou, au lancement des travaux du Conseil sectoriel du dialogue social (Csds), ce jeudi à Cotonou. Pour lui, les relations entre l’administration et les responsables syndicaux doivent être cordiales, conviviales et sans accroc. Cela s’entend quand on sait que depuis 2016 aucune session dudit comité n’a pu avoir lieu dans ce ministère.
Le ministre s’est évertué àrappeler aux uns et aux autres le bien-fondé du dialogue social. « L’assurance du meilleur devenir de toute organisation dépend fondamentalement de ce moyen puissant qu’est le dialogue », dit-il. En plus, il précise qu’il s’agit d’une vertu que tous doivent cultiver chaque jour car, il reste et demeure le seul mode opératoire pour résoudre les problèmes dans le temps et dans l’espace, tout en préservant la continuité du service public et l’intérêt général de la nation. Le dialogue social, poursuit-il, recouvre tout ce qui favorise la compréhension entre les différentes composantes de la société. Plus loin, il complète que le dialogue social est un système performant de relations sociales, une source d’efficacité économique et sociale, de progrès durable pour les entreprises, pour les salariés et pour la société dans son ensemble. L’objectif du dialogue social est de favoriser le consensus et la participation démocratique au sein des principales parties prenantes impliquées dans le monde du travail.
C’est après ces exhortations que tous les travailleurs réunis au sein de leurs syndicats ont démarré l’examen des points inscrits à l’ordre du jour. Il s’agit notamment de l’étude et de l’adoption du rapport des travaux de la session ordinaire de l’année 2016, l’évaluation de la mise en œuvre du relevé des décisions issues de la session ordinaire de l’année 2016, la réception et l’étude des nouvelles revendications des travailleurs et l’adoption des décisions y relatives. Ainsi, « Cette session permettra d’aplanir les divergences et de régler pacifiquement les problèmes à travers les différents points inscrits à l’ordre du jour », a laissé entendre le ministre.
Le représentant des syndicats du secteur des Infrastructures et des Transports, Athanase Hounsou, espère que les conclusions qui vont sortir de cette session seront rigoureusement respectées aussi bien par les partenaires sociaux que par l’administration. Il a assuré que les syndicats de ce secteur ne sont pas réfractaires aux réformes entreprises par le président Patrice Talon. « Mais ils souffrent de ce que le pouvoir ne les associe pas vraiment ni suffisamment », a déploré Athanase Hounsou?