Une enquête est lancée, depuis lundi 3 septembre dernier contre les personnes impliquées dans le processus du choix des joueurs épinglés au tournoi de l’Ufoa B à Niamey. Les joueurs, leurs parents et les membres du staff technique sont écoutés par le procureur Elon’m Mario Mètonou saisi par le ministre en charge des Sports pour tirer l’affaire au clair. Les prochaines heures s’annoncent dures pour les faussaires.
Suite à la disqualification de l’équipe nationale cadette pour tricherie sur l’âge des joueurs, le procureur de la République près le tribunal de Cotonou, Elon’m Mario Mètonou, saisi par le ministre en charge des Sports, Oswald Homéky, a diligenté une enquête pour connaître les tenants et les aboutissants du dossier.
Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le procureur pense procéder à des vérifications pour situer les responsabilités comme le souhaitent les autorités sportives depuis dimanche dernier.
Ainsi, dès l’arrivée de la délégation béninoise lundi dernier, les dix présumés coupables de fraude sur leur âge ont été interpellés et gardés à vue par la Police républicaine.
Dans la journée d’hier, les parents des jeunes ainsi que les membres du staff technique ont été convoqués pour répondre du forfait devant le procureur. Une poursuite judiciaire est engagée contre les personnes impliquées dans le processus de la sélection des joueurs.
Les prochaines heures pourraient être dures pour d’autres personnalités impliquées dans le choix et la préparation de cette équipe nationale cadette pour le tournoi Ufoa B comptant pour la Coupe d’Afrique des Nations U-17.
Les personnes impliquées dans le test d’imagerie par résonance magnétique (IRM) sur les joueurs de l’équipe nationale cadette, à Lomé et à Cotonou, pourront passer également devant le procureur pour donner leur part de vérité. On pourrait voir devant la justice d’anciens membres du comité exécutif et du secrétariat administratif de la Fédération béninoise de football (Fbf) ainsi que des cadres du ministère des Sports appelés à collationner la liste des joueurs après la contre-expertise.
C’est un dossier à rebondissements. Lorsqu’on sait qu’à ces jeunes joueurs ont été délivrés de pièces d’identité (Carte d’identité et passeport) et des actes de naissance, d’autres cadres pourraient également voir leurs noms cités dans ce dossier. Les officiers d’état civil signataires de ces documents ne seront pas non plus épargnés quand leurs responsabilités seront engagées. La justice est appelée à retrouver les vrais auteurs de cette faute, car le Bénin court le risque d’écoper de sanctions lourdes de la part de la Confédération africaine de football (Caf)?
Quid des sanctions encourues ?
Disqualifié du tournoi pour tricherie sur les âges, le Bénin pourrait être suspendu pour deux années comme en 2014. Les responsables du football béninois aussi pourraient être écartés du monde footballistique pendant une certaine période. D’après l’article 135 des textes de la Caf, celui qui, dans le cadre d’une activité liée au football, crée un faux titre, falsifie un titre, fait constater faussement dans un titre un fait ayant une portée juridique ou utilise pour tromper autrui un faux titre sera puni d’une suspension d’une durée minimale de six matches.
L’organe juridictionnel prononcera une interdiction d’exercer toute activité relative au football pour une durée minimale d’une année et une amende de dix mille USD (10.000$) minimum. Toutefois, l’auteur est convaincu d’avoir violé la clause en ce qui concerne tout test d’IRM, cette personne sera interdite de toute activité de football pendant une période de quatre années.