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A peine la loi électorale votée : Le sauve-qui-peut au sein du Bmp

Publié le vendredi 7 septembre 2018  |  Matin libre
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© aCotonou.com par DR
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(Des députés se préparent déjà pour un plan B)

Au sein de la majorité parlementaire, certains députés sont de plus en plus gagnés par la panique au lendemain de l’adoption des lois électorales jugées liberticides et exclusives. Ceux-ci sont déjà à la recherche d’un plan B en prélude aux prochains scrutins très cruciaux. Il faut souligner que la Charte des partis politiques qui impose pratiquement les grands ensembles, est déjà jugée conforme à la Constitution par les 7 Sages. Le Code électoral qui institue désormais des cautionnements hors de portée pour les candidats à la présidentielle (250 millions F Cfa) et aux législatives (249 millions F Cfa) a été adopté cette semaine. Il sera également déclaré conforme à la Constitution sans difficultés incessamment par le Juge constitutionnel. Mais parallèlement, et à en croire nos informations, des députés du Bloc de la majorité parlementaire (Bmp) réfléchissent déjà à une porte de sortie au cas où ils ne seront pas positionnés par le Chef de l’Etat. En effet, malgré leur loyauté, évidemment forcée, certains élus ne sont pas sûrs de retrouver une place, en tout cas, un positionnement favorable sur les listes que le Chef de l’Etat, lui-même, définira. Ils craignent d’être laissés en rade après avoir réalisé toutes ces réformes controversées et dénoncées par l’opposition et les organisations de défense des droits de l’homme. Patrice Talon soucieux de rajeunir le personnel politique et de promouvoir de jeunes moins expérimentés et manipulables, pourrait balayer une partie de la vieille classe politique. Une éventualité qui sème le doute et la crainte dans le rang de certains députés de la mouvance présidentielle. Ceux-ci pourraient bien recourir à leurs partis pour prendre part aux prochaines législatives. Seulement, il ne leur suffira plus de mobiliser les 249 millions F Cfa pour se faire réélire. Leurs listes doivent pouvoir recueillir au moins 10% du suffrage national exprimé. Au regard de ces indices, on peut se demander si les observateurs et analystes qui estiment que les députés du Bmp ont voté ces textes de lois à contre cœur et contre leurs propres intérêts, n’ont –ils pas raison ? Les prochaines semaines, voire mois, pourraient nous renseigner davantage.



Mike MAHOUNA
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