L’adhésion totale de tous les Béninois au Ramu a déjà du plomb dans l’aille. Pour cause, nombre de citoyens ne disposant pas d’actes administratifs sont systématiquement laissés pour compte.
Depuis le lundi 18 mars 2013, le régime d’assurance maladie universelle (Ramu) est entré dans sa phase opérationnelle au Bénin. Après la signature des conventions entre l’Agence nationale d’assurance maladie (Anam) et les différents acteurs impliqués dans l’opérationnalisation dudit projet, sans omettre la contribution des artistes pour sa vulgarisation, le constat est que le projet suscite beaucoup d’engouements au sein des populations>
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Tout le monde ou presque voudrait y adhérer. Puisque, désormais tout citoyen adhérent et souscrivant à la cotisation mensuelle, fixée à 1000 F, sera, en cas de maladie, pris en charge jusqu’à hauteur de 80%. Des frais de consultation aux frais d’hospitalisation en passant par les frais de soins, de médicament, d’examen, de vaccins obligatoires, tout est pris en compte par l’Etat. Mais l’interrogation est de savoir combien de concitoyens, surtout ceux qui vivent dans les milieux ruraux disposent ne serait-ce que d’un acte de naissance pour se faire enregistrer et souscrire au Ramu ? Conscient que nous avons une population majoritairement analphabète et n’ignorant point les lacunes laissées par le Recensement administratif à vocation d’état civil (Ravec) on aurait tôt fait de constater les jours à venir combien de Béninois désireux de souscrire au Ramu seront laissé sur le carreau pour défaut de carte d’identité, de carte Lépi ou même d’acte de naissance. Si l’objectif du Ramu est d’aider les couches démunies à se soigner sans difficulté, il serait impérieux aux autorités en charge de la santé publique et celles administratives, de faire diligence afin da pallier au plus pressé à cette situation afin que ce projet ne soit pas vidé de tout son sens et de toute sa substance.
