Les députés ont adopté, ce jeudi 6 septembre, le projet de loi portant autorisation de ratification de l’accord de prêt signé à Lomé, le 25 juin 2018, entre la République du Bénin et la Banque ouest-africaine de développement (Boad) dans le cadre du financement partiel de la tranche d’urgence du Programme d’assainissement pluvial de Cotonou.
Ce prêt est d’un montant de 20 milliards F Cfa sur un coût total hors-taxes et hors-douane de la tranche d’urgence du programme évalué à 20,546 milliards F Cfa. Les 546 millions F Cfa sont à la charge du gouvernement béninois. Le crédit obtenu auprès de la Boad est contracté pour une durée de 10 ans dont 3 ans de différés avec un taux d’intérêt de 6,10% l’an. Ce prêt de la Boad n’est pas soumis aux critères de concessionnalité, précise la Commission chargée des Finances présidée par le député Raphaël Akotègnon. Il s’insère dans le cadre de l’appréciation de la vitalité de la dette publique par le Fonds monétaire international et la Banque mondiale qui prévoient que les engagements libellés en Francs Cfa soient classés dans la catégorie des instruments mobilisés sur le marché financier régional.
Le programme proprement dit vise à réduire de façon durable le taux d’habitations régulièrement inondées pendant la saison des pluies à Cotonou, d’améliorer l’environnement urbain de sorte à faciliter la circulation des biens et des personnes dans les zones concernées par le drainage efficient des eaux pluviales dans les localités cibles du projet dans la capitale économique du Bénin. En d’autres termes, le programme va permettre de construire environ 13 410 mètres linéaires de collecteurs primaires à Cotonou dans 11 bassins versants répartis entre Cotonou Est, notamment les localités de Tokplégbé, Finagnon, Yénawa, Gankpodo, Minontchou, Agbodjèdo et Kpondéhou ainsi que Cotonou Ouest à savoir les quartiers de Vodjè, Cadjèhoun, Haie-Vive, Cocotiers, Zogbo, Zogbohouè et Ménontin.
Le projet prévoit également le pavage de quelques sections de support desdits collecteurs, soit 21% des réalisations attendues dans le cadre du programme global. Ainsi, la réalisation du programme permettra de réduire durablement la fréquence et l’envergure des inondations aux populations, d’assurer l’écoulement de façon convenable des eaux de pluie jusqu’à l’exutoire ; de réduire la propagation des vecteurs de maladies hydriques ; de faciliter aux populations les activités économiques, et de créer de nombreux emplois directs et emplois