Les voix s’élèvent dans le monde syndical au sujet de la nouvelle mesure d’encadrement de l’exercice du droit de grève en République du Bénin.
C’est le cas de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin). A travers une déclaration rendue publique dans la journée de ce vendredi 07 Septembre 2018, la confédération syndicale de Anselme Amoussou rejette catégoriquement la loi des députés qui selon elle, met à mal les droits syndicaux au Bénin.
Ce qui pourrait être préjudiciable au régime en place. Pour la Csa-Bénin, une limitation légale de la durée totale de la grève à 10 jours maximum par an, sera une mesure plus dommageable pour toutes les parties prenantes et plus «incompréhensible» qu’une interdiction pure et simple de l’exercice du droit de grève.
C’est pourquoi, la Csa-Bénin ne se se sent nullement liée à une modification de la loi N°2001-09 du 21 juin 2002 portant exercice du droit de grève en République du Bénin qui n’aurait pas fait objet d’un dialogue franc et bénéfique entre les pouvoirs publics et les organisations des travailleurs.
A cet effet, la confédération dirigée par Anselme Amoussou appelle ses militants à la mobilisation pour restaurer le droit syndical. Car, pour la Csa-Bénin, à l’origine de cette nouvelle situation qui pourrait conduire à de nouvelles crises, le refus de l’État de dialoguer avec les forces sociales, travailleurs et le patronat.
« Au lieu de pondre des lois qui n’ont rien à envier à celles d’interdiction de la grève à la naissance du capitalisme, il est profitable à un pouvoir qui se dit démocratique de dialoguer sur l’exercice du droit de grève » a suggéré la Csa-Bénin.