A quelle sauce seront désormais mangés les députés du Bloc de la majorité parlementaire (Bmp) après le vote des deux lois électorales majeures, à savoir la Charte des partis politiques et le Code électoral ? Beaucoup ne s’en préoccupent pas mais à l’allure où vont les choses, il y aura un grand bouleversement de la classe politique. Les prévisions de la météo politique annoncent un tsunami qui pourrait emporter la vieille classe d’acteurs politiques. Et, le constat sera plus perceptible au sein du Bmp où il y a une forte concentration de ces figures qui n’ont de respiration que la politique. Au-delà de l’idée de la réforme du système partisan agitée pour avoir des partis politiques forts, l’on ne doit pas perdre de vue le nettoyage du landerneau politique vieillissant qui se profile à l’horizon. Peut-être que les députés du Bmp, pris à leur propre piège, ne perçoivent pas la chose de cette façon. Si non, si l’objectif à l’ère de la Rupture de Patrice Talon c’est de conserver cette classe politique, pourquoi avoir changé alors toutes ces lois ? Pourquoi on dit désormais qu’il n’y aura plus d’alliances ? Pourquoi on dit qu’il faut qu’on aille jusqu’à 249 millions FCfa de caution par liste ? Pourquoi on impose d’avoir nécessairement 10% sur l’étendue du territoire avant de prétendre enlever les sièges alors même que rares sont les partis politiques qui obtenaient 8% ? Il faut le dire, sous Patrice Talon, il n’y aura plus de politiciens carriéristes ou de députés no limit. Il faut plutôt que politiques qui ont un parcours professionnel.