L’incendie survenu dans la soirée du dimanche 2 septembre 2018 au musée national de Rio de Janeiro, au Brésil, a fait de nombreux dégâts. Dans le sinistre, le trône Adandozan, ancien roi d’Abomey, est parti en fumée.
L’incendie du musée national du Brésil, a causé de nombreux dégâts. Dans le sinistre, le trône du roi Adandozan, d’Abomey a été réduit en cendres. C’est ce qu’a annoncé le vice-directeur du musée, Luiz Fernando Dias Duarte. Outre ce trésor, la collection de l’impératrice Thérèse-Christine, toutes les fresques de Pompéi, de même que le Fonds linguistique sont partis en fumée. Rui da Cruz Jr, archiviste, employé du musée témoigne : « Nous avons brûlé le trône du roi Adandozan, du royaume africain du Dahomey, datant du XVIIIème siècle. Nous avons brûlé le bâtiment où l’indépendance du Brésil a été signée ». Le musée contenait 20 millions d’objets de valeur inestimable et de milliers de livres. Parmi ces trésors figurent une collection égyptienne, une autre d’art et d’artéfacts gréco-romains, des collections de paléontologie comprenant le squelette d’un dinosaure trouvé dans la région de Minas Gerais, ainsi que le plus ancien fossile humain découvert au Brésil, connu sous le nom de « Luzía ». Elle représentait une femme noire avec des traits dits négroïdes qu’on retrouve en Afrique et en Australie. Le Fonds d’ethnologie comportait des objets des cultures indigènes y compris quelques objets rares provenant du peuple Tikuna, et d’origine afro-brésilienne. Tout le travail d’environ 90 chercheurs qui poursuivaient leurs activités de recherches a été perdu, de même que des archives historiques. Rappelons aussi qu’aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée au cours de cet incendie. Jusqu’à ce jour, les enquêtes se poursuivent pour déterminer la cause réelle du drame. Le roi Adandozan est, si on exclut la reine Hangbé, chronologiquement, le neuvième roi d’Abomey. Intronisé en 1797, à la suite d’une longue dispute qui a suivi l’assassinat de son père, le roi Agonglo, il a régné jusqu’en 1818, année où il a été victime d’un coup d’Etat l’ayant écarté du pouvoir au profit du roi Ghézo. Il entretenait une correspondance régulière avec les autorités brésiliennes de l’époque, au point qu’une réplique de son trône a été réalisée et conservée au musée national de Rio de Janeiro.