La tendance générale dans le débat sur la révision de la Constitution montre que les Béninois, pour le moment, n’adhèrent pas à la chose. Une situation qui, au jour le jour, fait nourrir à beaucoup de personnes des ambitions de briguer la magistrature suprême en 2016, y compris dans l’entourage du Chef de l’Etat. En tout cas, la liste des potentiels candidats ne cesse de s’allonger.
De trois candidats au départ, c’est-à-dire il y environ un an et demi, on est déjà passé à huit potentiels candidats pour la présidentielle de 2016. Cette consultation électorale risque d’ailleurs de battre tous les records. En tout cas, beaucoup nourrissent l’ambition de briguer la magistrature suprême après Boni Yayi. En dehors de Abdoulaye Bio Tchané, Pascal Irénée Koupaki et Mathurin Coffi Nago, il faut désormais ajouter Issa Badarou, Fernand Amoussou, Emmanuel Golou, Soumanou Toléba et très probablement le Général Gbian. Quand on examine bien la liste, il y a trois qui, à la date d’aujourd’hui, restent proches de Boni Yayi. Mais, tout porte à croire qu’ils ne sont pas que trois autour du Chef à nourrir une telle ambition. Dans un an, d’autres velléités pourraient se manifester, que Yayi soit d’accord ou pas. En attendant, on peut dire que jusque-là, il n’y a que les trois premiers annoncés qui véritablement pourront retenir l’attention des Béninois.
Abdoulaye Bio Tchané : Une fois Yayi hors course, il n’aura vraisemblablement aucune difficulté à s’imposer dans les quatre départements du Nord. Les consignes de Yayi dans ce cas, pour un autre challenger, n’auront vraiment pas de poids.
Mathurin Coffi Nago : Les données se compliquent pour lui si vraiment Fernand Amoussou se présente. Trois candidats pour se partager les voix des départements du Mono et du Couffo, cela n’arrange pas du tout les choses pour lui, surtout que jusque-là Nago a du mal à réunir tous les fils du Mono-Couffo autour de lui.
Pascal Irénée Koupaki : Il constitue, qu’on le veuille ou non, celui qui attire toutes les attentions depuis un moment. C’est pourquoi beaucoup de Béninois nourrissent de sérieuses craintes pour lui. A deux ans et demi du rendez-vous de 2016, certains observateurs craignent que le régime Yayi ne lui colle quelque chose comme c’est dorénavant la méthode, juste pour l’empêcher d’aller à ce rendez-vous. Sa chance pour le moment est qu’il fait presque l’unanimité aussi bien au sein de la classe politique que des populations, surtout les cadres. Certains de ses admirateurs de l’opposition ne manquent tout de même pas de lui reprocher d’être resté trop longtemps aux côtés de Yayi avant de prendre ses distances. Il n’en demeure pas moins qu’ils lui reconnaissent sa capacité à faire démarrer les choses là où tout semble bloqué.
Soumanou Toléba : Il commence aussi à attirer la sympathie des populations de Djougou et ses environs qui se demandent pourquoi pas quelqu’un comme lui pour tenter sa chance ? Une idée qui germe mais qui pour le moment ne saurait être portée sur la place publique, la question de la révision de la Constitution oblige.
En dehors d’Emmanuel Golou, qui aujourd’hui apparaît comme le dauphin naturel de Bruno Amoussou dans un Couffo déchiré, les autres sans doute seront des candidats à découvrir.
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