COTONOU -- Quelques 705 réfugiés togolais, dont 300 enfants et environ 222 femmes, regroupés dans le jardin public de Vêdoko, un quartier populeux de Cotonou, ont demandé ce vendredi une autre terre d'asile en dehors du Bénin, en vue d'être à l'abris de la répression des autorités politiques togolaises.
"Nous demandons une autre terre d'asile, parce que notre proximité avec le Togo ne nous met pas à l'abri de la répression, encore que, celui qui a provoqué notre départ en asile, continue de régner en maître", a confié à Xinhua un responsable des réfugiés, Maounou Sogbo.
De sources proches de l'Agence nationale de la protection civile du Bénin, ces 705 réfugiés togolais qui réclament une autre terre d'asile, constituent un groupe de réfugiés qui s'est opposé non seulement à la politique de rapatriement volontaire, mais aussi au processus d'intégration locale en cours au Bénin.
"Plus de 37.000 personnes ont fui le Togo pour le Bénin le 26 avril 2005, date de la proclamation des résultats de la présidentielle qui donnait le fils du général Eyadema, Faure Gnassingbé, vainqueur avec plus de 60% des voix. En avril 2007, un accord tripartite entre les gouvernements béninois, togolais et le Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés, sur le rapatriement volontaire des réfugiés a été signé", a rappelé la même source.
A la suite de la signature de cet accord tripartite, explique la même source, plus de 32.000 réfugiés Togolais ont librement gagné leur pays, laissant ainsi moins de 5.000 réfugiés sur le site d'Agamey, environ 150 km à l'ouest de Cotonou.
De cet effectif restant, ajoute la même source, plus de 4.000 personnes ont adhéré le processus d'intégration locale en cours actuellement au Bénin.