9ème sur 38 pays évalués avec une note de 3, 5. C’est un score inédit que vient de réaliser le Bénin qui entre ainsi dans la cour des grands au sein des pays qu’apprécie la Banque mondiale pour sa gouvernance économique. La nouvelle a été annoncée à l’occasion du lancement du rapport sur l’évaluation des politiques et des institutions nationales en Afrique (Country Policy and Institutional Assessment – CPIA – en anglais), édition 2017. Un rapport que produit annuellement la Banque mondiale et qui a propulsé en tête de peloton le Rwanda avec une note de 4, 0. Le Soudan du Sud ferme ce classement avec 1,5. Il s’agit là d’un bond qualitatif pour le Bénin, même si le rapport indique de faibles moyennes au niveau des indicateurs liés au secteur financier et à la valorisation des ressources humaines, selon le même rapport. Ce rapport annuel décrit les progrès réalisés par les pays d’Afrique subsaharienne dans le renforcement de la qualité de leurs politiques et institutions. Depuis 1980, les notations attribuées aux pays les plus pauvres dans le cadre de la CPIA servent à déterminer les allocations IDA (Association internationale de développement). Elles permettent également de suivre les progrès des économies africaines et de les comparer à ceux des autres pays IDA.
Il existe 16 critères d’évaluation repartis en quatre groupes. L’évaluation couvre 38 pays et mesure leurs progrès dans le renforcement de la qualité des politiques et institutions publiques. Les pays sont notés sur une échelle de 1 (note la plus faible) à 6 (note la plus élevée). Les notes dépendent du niveau de performance enregistré au cours d’une année par rapport aux critères, plutôt que de l’évolution de la performance par rapport à l’année précédente. Les notes dépendent des politiques et des performances réelles, plutôt que des promesses ou des intentions. Les notes reflètent divers indicateurs, remarques et jugements formulés au sein de la Banque mondiale ou ailleurs. En 2017, la note moyenne attribuée par la CPIA s’établit à 3,1. L’Afrique subsaharienne est donc légèrement en-dessous de la moyenne des autres pays bénéficiant de l’aide de l’Association internationale de développement qui ressort à 3,2. La CPIA se base sur 16 critères réunis en quatre groupes également pondérés dont la gestion économique; les politiques structurelles; les politiques de lutte contre l’exclusion sociale et de promotion de l’équité et la gestion et institutions du secteur public (critère le plus important concentrant à lui seul 68% des points).
Cette note positive qu’attribue ainsi la Banque mondiale à la gouvernance économique au Bénin est à mettre à l’actif du président Patrice Talon et de son gouvernement qui, depuis plus de deux ans déjà, ont insufflé un nouveau dynamisme à la tête du pays. Les nombreuses réformes entreprises pour assainir davantage les finances publiques et améliorer la qualité des dépenses publiques ont sans doute contribué à cette belle notation de la Banque mondiale à l’égard du Bénin.