L’Union pour le développement du Bénin nouveau (Udbn) sera en congrès extraordinaire dimanche prochain au Palais des Congrès de Cotonou. Ce sera l’occasion pour la fondatrice du parti, Claudine Prudencio et ses collaborateurs d’élire un nouveau président qui va succéder au démissionnaire Pascal Iréné Koupaki.
Un peu plus d’un mois après la démission de Pascal Iréné Koupaki de la direction de l’Udbn, le député Claudine Prudencio, fondatrice de cette formation politique remobilise sa troupe. Dimanche prochain, le parti présidé jusqu’au 11 septembre dernier par l’ancien Premier ministre de Yayi Boni va en effet renouveler ses organes dirigeants à la faveur d’un congrès extraordinaire. Il s’agira pour les militants qui viendront de tous les départements du pays de procéder au toilettage des textes et à l’élection d’une nouvelle équipe exécutive. Rappelons que le congrès constitutif de l’Udbn s’est tenu le 10 mars 2010, en pleins préparatifs de la présidentielle de 2011. Au terme des travaux, les militants avaient alors élu Claudine Prudencio, alors ministre, comme Présidente. Elle avait en octobre de la même année cédé sa place à Pascal Iréné Koupaki, qui était lui, ministre d’Etat chargé de la coordination de l’Action gouvernementale (il sera Premier ministre de mai 2011 à août 2013), au terme d’un Congrès extraordinaire qui avait surpris plus d’un. Seulement, le 11 septembre dernier, l’homme qui était cité régulièrement parmi les dauphins probables de Yayi Boni crée l’événement en envoyant une lettre de démission à la présidente fondatrice. Dans sa lettre, il a déploré que l’Udbn ne soit pas devenu véritablement une formation politique plus forte et plus combative qu’un club électoral ou un parti de circonstance. Pour Pascal Iréné Koupaki, les alliances de circonstance notées sur la scène politique nationale confortent le débauchage et la transhumance politiques, en même temps qu’elles empêchent la stabilité politique et institutionnelle nécessaire à la mise en œuvre de qualité, de politiques de développement. L’Udbn ne s’étant épanoui de ces réalités politiques près de trois ans après sa désignation à la tête du parti, il avait alors décidé de déposer sa démission. Aujourd’hui, donc, Claudine Prudencio doit insuffler un nouveau dynamisme à son parti.