Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Aurélien Agbénonci a représenté le Bénin aux obsèques de Kofi Annan, l’ancien secrétaire général de l’Organisation des nations-unies (Onu) de 1997 à 2006, prix Nobel de la paix en 2001 décédé le mois dernier. C’était le jeudi 13 septembre dernier à Accra, au Ghana. La cérémonie d’hommages qui s’est tenue au Centre international de conférences de la capitale a connu la présence de plusieurs dirigeants du monde notamment, l’actuel Secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres. Elle a été marquée par les témoignages des personnalités présentes qui ont reconnu l’illustre disparu à travers son humilité et son honnêteté en matière de diplomatie. Elle vient en prélude aux trois jours du deuil national décrété par le gouvernement ghanéen, afin de permettre aux fils et filles du pays, de rendre un dernier hommage à Kofi Annan. De longues files de membres de la société civile ou de dignitaires sont ainsi venues se prosterner devant la dépouille de Kofi Annan, aux sons de danses traditionnelles et de chants du Ghana.
En marquant sa présence aux funérailles de l’illustre disparu, le chef de la diplomatie béninoise témoigne ainsi la tristesse et le soutien du peuple béninois au peuple ami et frère du Ghana. Un geste qui vient en appui à celui du lundi 27 août 2018, où il signait à Cotonou, le livre de condoléances ouvert à l’ambassade du Ghana près le Bénin. Aurélien Agbénonci a, à cet effet, réitéré les mots de condoléances du président Talon et du peuple béninois au gouvernement, au peuple ghanéen et à la famille de l’illustre disparu. Il s’est dit profondément touché par le départ d’un diplomate d’exception qui a œuvré sans relâche pour la paix et le bien-être de l’humanité’’. « J’ai perdu un père, un chef, un mentor. Homme d’exception et de vision, il a permis aux jeunes fonctionnaires compétents d’accéder à des postes de haut rang à l’Onu », a-t-il indiqué. Pour lui, Kofi Annan a été une source d’inspiration pour tant de personnes dans le monde, et pour lui, en particulier. « J’ai été profondément honoré quand il m’a fait confiance en me nommant jeune Coordonnateur-résident en République du Congo en 2003 », a-t-il déclaré. Son départ est une grande perte pour le ministre qui regrette le sens de dignité, la droiture, la discrétion et d’autres facultés assez nobles qu’incarnait Kofi Annan. Il est important de rappeler que Kofi Annan a été le premier homme originaire d’Afrique subsaharienne à parvenir au poste de secrétaire général de l’Onu. Il a reçu le prix Nobel de la paix, après les attaques du 11 septembre aux États-Unis, conjointement avec l’Onu, « pour leur travail en faveur d’un monde mieux organisé et plus pacifique ». Décédé le 18 août 2018 à l’âge de 80 ans à son domicile en Suisse, après une brève maladie, Kofi Annan repose désormais dans le cimetière militaire d’Accra, au Ghana.