Une nouvelle grogne fait parler d'elle dans le secteur de l'éducation. Les élèves instituteurs formés dans les écoles normales qui sont au chômage depuis deux ans après leur service militaire s'indignent. Ils réclament l'organisation d'un concours de recrutement.
Ils sont ainsi sortis de leur mutisme et viennent de saisir le président du conseil national de l'éducation, le professeur Paulin Hountondji. Dans une déclaration parvenue à notre rédaction, le collectif des normaliens et normaliennes en attente de recrutement dénoncent la mauvaise volonté du gouvernement qui se refuse de recruter ces jeunes ayant fini leur formation depuis deux ans dans les écoles normales d'instituteurs au profit des communautaires nouvelles générations. En effet, aux dires des mécontents, malgré l'arrêté ministériel signé depuis 2007 qui met fin à tout recrutement hors concours, certains chefs d'établissement continuent de bénéficier des services des enseignants recrutés par affinité. Ils s'insurgent également contre la politique des stagiaires et des appelés du service militaire instaurée par le régime Yayi pour duper le peuple et laisser les jeunes formés au chômage. Ne pouvant rester indifférents à cette situation de désœuvrés depuis deux ans, ils viennent ainsi de faire part de leurs inquiétudes et sollicitent l'indulgence du Professeur Paulin Hountondji pour leur donner un échos au plus haut niveau. Conscients des difficultés financières que traverse notre pays, ces élèves-instituteurs disent être ouverts au dialogue même lorsqu'il s'agira d'opérer des concessions sur le plan salarial.