Le Bénin a participé au sommet de l’Ohada hier, jeudi 17 octobre 2013, dans la capitale burkinabè. En marge de ce rendez-vous, Boni Yayi a rencontré ses pairs de la sous région, le président de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, celui du Burkina Faso, Blaise Compaoré et leur collègue nigérien. Des rencontres au cours desquelles il a réussi à insérer le Bénin dans la boucle ferroviaire liant déjà ces trois pays.
C’est sans doute une grosse opération économique que le Chef d’Etat béninois a réussie hier, jeudi 17 octobre 2013, au Burkina Faso. En dehors des activités de l’Ohada, auxquelles il participé avec sa délégation, Boni Yayi a eu des discussions avec ses pairs de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et du Niger au sujet de l’entrée du Bénin dans la boucle ferroviaire qui les liait. Et le moins qu’on puisse dire est que le président béninois a réussi à greffer son pays dans ce projet avec les énormes avantages qui en découlent. Et en termes de retombées pour le Bénin, il faut noter que la voie ferroviaire Cotonou-Parakou sera très bientôt réhabilitée avec son prolongement sur Niamey. Désormais, cette boucle ferroviaire qui part d’Abidjan et qui devait s’arrêter à Niamey se prolonge à Cotonou en passant par Parakou. Concrètement, cette voie est décomposée comme suit : Abidjan-Ouagadougou : 1154km ; Ouagadougou-Kaya : 103km ; Kaya-Dori : 154km ; Dori-Niamey : 244km ; Niamey-Parakou : 625km et Parakou-Cotonou : 448km. La rencontre de Ouagadougou a aussi permis aux pays impliqués de boucler le financement du projet qui s’élève à 1.200 milliards de F Cfa. Cette somme sera mobilisée par un consortium d’investisseurs dont l’homme d’affaire béninois Samuel Dossou. La réalisation de ce projet, notamment la portion Cotonou-Parakou-Niamey était déjà une priorité pour le Chef de l’Etat béninois. Yayi en a eu beaucoup plus. Cela ouvre d’énormes possibilités économiques pour les pays impliqués, notamment le Bénin.