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Anselme Amoussou à cœur ouvert sur Café médias plus: "La Bourse du travail ne doit pas être le quartier général des politiciens"

Publié le lundi 17 septembre 2018  |  24 heures au Bénin
Anselme
© aCotonou.com par DR
Anselme Amoussou,Secrétaire Général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin)
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Invité ce vendredi pour les causeries du club press Café Médias Plus, le secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes (CSA-Bénin) n’a pas fait langue de bois. Anselme Amoussou a démontré clairement ce qui plombe les luttes syndicales au Bénin.

"La Bourse du travail ne doit pas être le quartier général des politiciens", a déclaré le secrétaire général de la CSA Bénin. Cette réalité qu’il dénonce montre combien de fois les grèves au Bénin sont parfois orientées. Même s’il estime qu’il peut avoir des actions communes conduites par les syndicalistes et les politiques, M. Amoussou pense bien qu’il faudra faire la part des choses. « Cette image que nous projetons est une image qui fait du bien aux gouvernants », a-t-il souligné.
Il est vrai qu’aujourd’hui, il se dessine une rivalité entre les centrales syndicales jusqu’au point où certains sont même considérés comme étant des vendus. Ce que n’approuve pas le SG/CSA puisque ce sont malheureusement des étiquettes colées à l’action syndicale.
« Nous à la CSA Bénin, nous ne nous engagerons plus dans un mouvement que nous ne maîtrisons pas. Un mouvement dont les contours ne sont pas clairement définis avec la démarcation faite entre ce qui est politique et ce qui est purement syndical. C’est ça également qui nuit à notre image », indique-t-il.
La question de la lutte syndicale est d’ailleurs mélangée avec des dénonciations des opposants. Depuis des années, les différentes luttes syndicales se confondent aisément à des combats politiques. Parfois, ce sont des politiciens qui vont prendre d’assaut la bourse du travail. Les marches syndicales deviennent des actions menées prioritairement pas des politiciens surtout des opposants. Et cette remarque n’est pas rare dans les actions mêmes syndicales.
Le secrétaire général de la CSA Bénin en a fait cas puisque selon lui, « Lorsque la bourse du travail devient le quartier général des politiciens frustrés, des opposants aigris, ça n’a aucun sens ».
Il critique ainsi les actions syndicales et l’image que projettent les partenaires sociaux sur eux-mêmes. « Nous sommes dans un pays, même si c’est en démocratie, c’est une démocratie tropicale. Lorsque le politicien béninois pense que votre action syndicale est une action qui est commanditée par des opposants même si c’est à tort qu’il le pense, il est prêt à laisser le pays brûlé rien que pour ne pas donner satisfaction à l’opposant qu’il croit être derrière », explique-t-il. C’est bien dommage pour les mouvements syndicaux même si Anselme Amoussou fait croire que « Nous devons travailler pour que même nos alliances stratégiques avec les politiques soient des alliances ponctuelles, clairement affichées et qui s’arrêtent dès qu’on a fini ».
Le secrétaire général du syndicat ajoute néanmoins que « Lorsque la nation est en danger, on peut le faire, et là on ne peut pas nous le reprocher ».
Ce qui semble pour lui inconcevable et déplorable pour le syndicalisme au Bénin est « quand les politiciens doivent nous téléguidés, quand les avocats doivent tout le temps transformer la bourse de travail en QG des politiques ».
Anselme Amoussou souligne que « ça n’a aucun sens ». L’invité de Café Médias Plus dira que « nous devons travailler à ce que l’image de l’action syndicale ne soit pas avili par des suspicions de guéguerre entre politiciens ».

Giscard AMOUSSOU
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