Les députés de la 7ème législature ont voté ce jeudi 13 septembre 2018 aux ¾ des membres de l’Assemblée nationale la poursuite de quatre ministres de l’ancien régime sur les cinq qui ont commis des actes de corruption, de blanchiment de capitaux dans l’exercice de leur fonction. Il s’agit de Aboubacar Yaya, Fatouma Djibril, Valentin Djenontin et de Simplice Codjo. Seul Komi Koutché, l’ancien ministre de l’économie et des finances, ne sera pas poursuivi. La demande de poursuite à son encontre a été rejetée par les députés. Joint par la radio Océan Fm, le député de la majorité parlementaire, Abdoulaye Gounou est revenu sur les raisons de ce rejet. Selon ses dires, juridiquement le cas Komi Koutché ne tient pas. Il ne rentre pas dans le cadre de l’article 136 qui stipule que « La Haute Cour de Justice est compétente pour juger le Président de la République pour les faits qualifiés de haute trahison, d’atteinte à l’honneur et à la probité ainsi que des infractions commises dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions ». « Il s’agit d’un cas de vol d’argent au domicile du ministre Komi Koutché de 95 millions de francs CFA. L’affaire avait été déjà vidée par un juge. Le vol d’argent au domicile du ministre Komi Koutché n’est pas un acte de gestion », a-t-il expliqué. Sur la question de savoir si ce vote n’est pas une manière pour le Bloc de la majorité parlementaire de prendre ses distances vis-à-vis du pourvoir, il a répondu par la négation. Selon ses dires, le Bmp est toujours soudé derrière le Chef de l’Etat qu’il accompagne. « Le Bmp fait toujours preuve d’objectivité. C’est la preuve que l’Assemblée nationale ne suit pas aveuglément comme les journalistes le disent souvent », a-t-il déclaré.