Le Comité de suivi et de contrôle des réformes dans le secteur boulangerie et pâtisserie à Parakou a effectué une descente surprise sur le terrain, jeudi 13 septembre dernier. Cette opération vise à constater l’effectivité de la mise en œuvre des mesures retenues au cours de l’atelier du samedi 1er septembre dernier à la région économique Nord de la CCIB, dans le cadre de l’amélioration des conditions d’hygiène entourant la préparation du pain.
La descente inopinée effectuée, jeudi 13 septembre, par le comité de suivi et de contrôle des mesures d’assainissement dans le secteur de fabrication du pain à Parakou, a été préjudiciable à trois boulangeries. Pour non-conformité aux règles d’hygiène, elles ont vu leurs portes cadenassées. C’est à la grande déception de leurs responsables, agents et clients.
Dans une de ces boulangeries non loin du carrefour Hubert Maga, c’est la débandade, à l’arrivée des membres du comité. Avec des pains exposés à même le sol et le cadre de travail tellement répugnant, le responsable des lieux surpris par la descente n’a pas eu le courage de se montrer.
Scandalisé par le constat qu’il a effectué, le responsable du suivi des réformes engagées par la municipalité, Gildas Aïzannon, n’a pas pu se retenir. L’objectif de l’opération enclenchée dans le secteur, a-t-il rappelé, c’est de veiller au respect du poids du pain conformément à la réglementation en vigueur. Il en est de même pour les prix officiellement recommandés. « Les conditions de sa fabrication doivent respecter les normes d’hygiène recommandées en la matière », insiste-t-il. « Nous ne voulons pas que ces boulangeries continuent d’empoisonner les populations de la ville de Parakou », poursuit Gildas Aïzannon. La bataille qui vient d’être engagée, averti-t-il, durera tout au moins un an. « Tant qu’il le faudra, nous allons maintenir la pression», a-t-il prévenu, confirmant ainsi la détermination du maire Charles Toko et des membres de son Conseil municipal à assainir le secteur.
Quelques jours plus tôt, le comité était à Madina où il a relevé un certain nombre de légèretés dans une boulangerie dont les pains sucrés, artisanalement fabriqués, étaient exposés à l’air libre et à même le sol, à la portée des mouches et de la poussière. Les tables de pétrissage et les mixeuses sont dans un état qui laisse à désirer. Juste en face de la boulangerie qui est installée. En dehors de sa proximité avec un WC, on déplore aussi que la boulangerie se trouve en face d’ un caniveau à ciel ouvert rempli de détritus et d’eaux usées.
Pour l’heure, les sanctions appliquées ne sont que temporaires. Selon Gildas Aïzanon, en plus des amendes qu’elles se verront infliger, les boulangeries qui ont choisi de ne pas se conformer courent une fermeture qui peut aller jusqu’à un an.