C’est fait. Patrice Talon veut deux blocs. En attendant un. En attendant de voir s’il peut contraindre les hommes politiques à aller dans un seul ensemble. Puis, contre toute attente, le baobab, le plus grand parti du Bénin, le Parti de Maître Adrien Houngbédji se retrouve comme en 2016 dans une photo de famille avec Dynamique Unitaire.
The gameisclear.
Houngbédji et son Prd ne peuvent pas tenir tête à Patrice Talon.
Houngbédji et son puissant Prd ne peuvent pas obtenir dix pour cent du suffrage exprimé.
Houngbédji et son parti ne peuvent pas réunir quatre cent mille voix sur toute l’étendue du ‘territoire national. Toutes choses qui font courir Adrien ‘Houngbédji, obligé d’aller se jeter dans les bras de Bio Tchané, Robert Gbian, Rachidi Gbadamassi et autres.
Mais la posture actuelle de Houngbédji est naturellement objective et politiquement réaliste.
Il ne peut pas aller vers Bruno Amoussou. Le Bloc Progressiste est son totem. Là-bas, son passé le rattrapera. Son passé qui a consisté à dire en 2011 que L’Union Fait la Nation l’avait trahi alors qu’il avait obtenu les meilleurs scores dans le Mono, le Couffo, et en milieu Fon, puis dans le Plateau, le rattrapera.
Le plus dur commence pour lui.
Dynamique Unitaire va-t-il accepter le logo Prd? Va-t-il céder son nom au profit du Prd?
Difficile et presque impossible.
Tout ça sans compter avec le plan de Patrice Talon qui pourrait imposer dans trois mois son parti unique.
Difficile de conclure aujourd’hui que Patrice Talon a raccroché par rapport à cette ambition. Il n’y a qu’à nous rappeler le dossier Révision de la Constitution. Il y tient toujours. Talon n’abandonne pas ses projets. Donc gare.
L’éternelle guerre Amoussou -Houngbédji profite et renforce Dynamique Unitaire. Mais combien de temps cela durera si l’on sait que Patrice Talon entend prendre sa revanche silencieuse sur Adrien Houngbédji qui n’a jamais respecté sa parole et ses contrats à aucun moment de son parcours politique.
Les jours et les semaines à venir réservent des surprises.