Deuxième jour de la rentrée scolaire 2018-2019. Les enfants des écoles du département de l’Ouémé, bénéficiaires du Programme national d’alimentation scolaire intégré (Pnasi) ont commencé par se nourrir à la cantine scolaire. Une délégation du Programme alimentaire mondial (Pam) conduite par son représentant résident a constaté l’effectivité du démarrage des activités au niveau de la cantine du complexe scolaire Abéokouta, arrondissement d'Azowlissè dans la commune d’Adjohoun, ce mardi 19 septembre.
« Nous sommes très heureux de constater que les enfants sont en train de manger et que les parents ainsi que la communauté sont mobilisés, et la cuisine fonctionnelle». C’est l’impression du représentant résident du Programme alimentaire mondial (Pam) au Bénin, Guy Adoua, ce mardi 18 septembre, deuxième jour de la rentrée au complexe scolaire Abéokouta, dans l’arrondissement d'Azowlissè, commune d’Adjohoun. Le comité de gestion de la cantine scolaire ainsi que les responsables de l’école sont allés constater l’effectivité de la cantine scolaire à la reprise des classes, dans les écoles bénéficiaires du Programme national d’alimentation scolaire intégré (Pnasi) de cette localité du département de l’Ouémé. Aussi bien au complexe scolaire d'Abéokouta qu’à l’école primaire publique de Sissèkpa Houénoussou, la délégation du Programme alimentaire mondial s’est dite satisfaite des diligences du comité de gestion des cantines, pour commencer à nourrir les aprenants depuis le jour de la rentrée.
« Les enfants ont repris effectivement avec les repas scolaires en même temps que l’école. Les vivres sont arrivés à temps comme planifié. Les comités de gestion ont travaillé, les cuisines ont commencé à fonctionner », note avec satisfaction le représentant résident du Pam, qui a profité de l'occasion pour féliciter toute la chaîne en les exhortant à plus d’engagement et de détermination à accompagner cette initiative du gouvernement. « C’est un plaisir pour nous de voir qu’au deuxième jour de la rentrée, tout fonctionne bien au niveau des écoles », apprécie-t-il.
Le défi actuel, selon Guy Adoua, est de veiller à ce que les conditions de travail soient réunies pour qu’au niveau des cuisines, un minimum de conditions de travail et tout le confort nécessaire soient réunis. Le manque d’ustensiles de cuisine signalé par le comité ne sera qu’un vieux souvenir. Le Pam y réfléchit et y a travaillé selon son représentant résident qui a confié que des marmites et autres seront distribués dans les écoles au plus tard en octobre. « Les parents et les communautés pourraient mettre la main à la pâte pour que le programme soit un programme intégré et durable», souhaite Guy Adoua. Toutes choses que le coordonnateur du Pnasi, Gérard Rubanda a soutenues, invitant chacun à s’impliquer davantage pour le succès de la cantine scolaire.
Perspectives
«Comment pérenniser ce programme, nous assurer que chacun apporte sa contribution pour que le programme soit le plus durable possible?», s’est demandé Guy Adoua. Dans les jours à venir, confie-t-il, la sensibilisation sera renforcée pour une plus grande implication et la contribution des communautés. «Si à côté de ce que le gouvernement apporte, les écoles peuvent pratiquer l’élevage pour qu’on ait des œufs pour apporter des protéines animales aux enfants, ce sera quelque chose de plus. Si on trouve quelque chose que le programme n’offre pas au niveau des écoles, ce sera encourageant », d’après le représentant du Pam, Guy Adoua. Il a martelé que le Pam a l’intention de donner de prix aux écoles qui ont pu innover pour nourrir les élèves. Il appelle les communautés à travailler, à disposer d’un jardin scolaire qui fonctionne. Ainsi, le programme va les accompagner, les doter de matériels agricoles ainsi que de prix, pour les motiver de façon que ces comités servent de modèles pour les autres. « En faisant ainsi, nous serons en train de bâtir la fondation pour que le programme soit durable et que les communautés trouvent l’intérêt de vouloir contribuer à son succès», a informé le fonctionnaire du Système des Nations Unies.
A Adjohoun, 33 écoles sont dotées de cantines scolaires et le taux de couverture national des cantines scolaires passe de 31 % à 51 % au cours de cette année scolaire. Le chef d’arrondissement d’Azowlissè, Stéphane T. Yeyi, note que le programme vient à point nommé et comble les attentes de la population qui a des difficultés à subvenir aux besoins des enfants. Initiative louable, d’après Yvette Akogbéto, directrice du groupe A, et Judes Augustin Bodjrènou, son collègue du groupe B du complexe scolaire d'Abéokouta qui compte au total 454 élèves. Les responsables du complexe ont salué les efforts du gouvernement du président Patrice Talon qui se bat pour donner un nouveau visage à l’école béninoise.