Les différentes réformes engagées par le maire Charles Toko, à la tête de la municipalité de Parakou ont reçu l’adhésion massive de la communauté Peuhl de la cité des Kobourou. Au détour d’une séance organisée, le mardi 18 septembre 2018, dans son palais à Titirou/Parakou, sa Majesté El Hadj Djowuro Adam Gobi, roi des peuhls, a sensibilisé ses parents sur l’intérêt des réformes, notamment celles relatives à l’élevage du bovin dans le noyau urbain de Parakou.
«Si je vous ai invité à mon palais, c’est pour que nous soyons au même niveau d’information par rapport aux différentes réformes de la mairie de Parakou» ainsi déclarait sa Majesté El Hadj Djowuro Adam Gobi, le 12ème monarque des peuhls, pour mettre ses invités au parfum de l’objectif de la rencontre. Parmi la kyrielle des réformes en cours à Parakou, deux ont fait l’objet d’échanges lors de la séance. Il s’agit de l’interdiction de l’élevage du bovin en pleine agglomération et de la réorganisation des acteurs de la grillade, deux secteurs qu’animent un nombre important de peuhls. Le souverain a fait remarquer qu’à l’origine, les Peuhls communément appelés Foulani, constituent un peuple traditionnellement pasteur établi dans toute l’Afrique de l’Ouest et au-delà de la bande sahélo-saharienne. Ses membres sont très majoritairement musulmans. Leur dispersion et leur mobilité ont favorisé les échanges et les métissages avec d’autres populations. Leur origine n’est pas uniquement liée à la langue peule. Ainsi, ce peuple, à la recherche du pâturage, a adopté le Bénin où il est présent partout. Des nomades au départ, la communauté peulh opte progressivement pour la sédentarisation en vue de mieux développer leurs activités. De ce fait, ils ont intégré les groupes sociaux culturels existant pour se retrouver dans les grandes agglomérations avec leurs bœufs. A la faveur des mutations sociologiques, culturelles et administratives, l’on a besoin d’un cadre de vie sain pour se prémunir des éventuelles pathologies. D’où, les réformes de la mairie qui ne sont rien d’autre que le respect des textes organisant la société béninoise. «Ce que l’équipe municipale exige de nous aujourd’hui n’est pas nouveau. Ça existait mais on ne l’appliquait pas. L’interdiction par exemple d’élever les bœufs en agglomération est une décision salutaire puisque cette pratique a des contraintes que nous ne respectons pas. Du coup, ça crée des désagréments à notre entourage », a reconnu sa Majesté El Hadj Djowuro Adam Gobi. Un point de vue partagé par l’ensemble des participants. « Nous avons compris le bien-fondé de cette décision du maire Charles Toko. Raison pour laquelle nous avons obtempéré afin de l’accompagner et de préserver la paix sociale », a souligné l’un d’eux. Le 12ème roi peuhl, a salué cet esprit citoyen et républicain de ses pairs en les invitant à la discipline et au respect de l’ordre social. Par ailleurs, il a invité le maire à associer son palais aux initiatives de développement liées surtout à la communauté peuhl.