Assemblée nationale du Bénin : Le député Valentin Houdé tacle Talon et ses collègues du Bmp

Publié le vendredi 21 septembre 2018 | aCotonou.com

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Valentin Aditi HOUDE, 2ème Questeur de l`Assemblee Nationale, Coordonateur de l`Alliance nationale pour la démocratie (AND), lors du Sortie officielle du parti des Forces Démocratiques Unies.
Cotonou, le 14 mars 2015 au Palais de Congres

(L'élu parlementaire crie à à vassalisation de l'institution)

Le député du Bloc de la majorité parlementaire (Bmp), Valentin Aditi Houdé "ne veut pas être un klébé de personne". Dans un ton amer et tendu, l'honorable a pris la parole à l'hémicycle lors des debats autour du budget de l'institution parlementaire. Pour le premier questeur, la mouvance peut être défendue autrement. "Si je suis de la mouvance, je ne dois pas défendre aveuglément ce qui n'est pas à défendre", dit-il, taclant ainsi ses collègues députés mouvanciers qui acceptent subir un budget que "leur impose le gouvernement de la rupture" alors qu'il s'agit du budget de l'institution qu'ils représentent.

Le député a exigé au gouvernement de cesser de demander au peuple peuple chaque fois serrer la ceinture faute de moyens. L'homme a profité de l'occasion pour dire ses quatre vérités aussi bien à ses collègues défenseurs du gouvernement Talon qu'au chef de file de la rupture lui-même et son équipe gouvernementale. Il voit d'ailleurs dans cette situation, une vassalisation de l'Assemblée nationale. " On dit qu'il n'y a pas vassalisation de l'Assemblée, on assiste à quoi maintenant ?".
Il a dit ses vérités et craint la sanction qui pourrait suivre puis reste prêt à assumer. "Je le dis. Si ça va me coûter quelque chose, que ça me coûte", ajoute-t-il.

Cette intervention de l'honorable Valentin Aditi Houdé confirme juste que les députés de la mouvance parlementaire n'ont pas la pensée libre. Sinon, comment comprendre qu'un élu parlementaire exprime sa libre opinion en plénière et se projette toute suite sur une éventuelle sanction qui pourrait tomber sur lui ? C'est dire qu'il faut rester juste une caisse de résonance de la volonté de Patrice Talon et la Marina. En tout cas, ce coup de gueule du député Houdé a le mérite d'ouvrir à l'opinion ce que vivent les députés qui travaillent aux côtés du chef de l'État. La suite, voyons voir si le roi va effectivement sanctionner le griot.

Clem'so C. W

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