Le délai de grâce accordé au gouvernement par les magistrats de l'UNAMAB pour, entre autres, régulariser les dernières nominations à polémique a expiré depuis le 15 octobre sans que solution soit donnée à cette préoccupation exprimée et qui met en veilleuse le fonctionnement régulier de l'appareil judiciaire. En sus, ils se disent outrés par les déclarations du Président de la Cour Suprême qui violerait le " secret professionnel " auquel il est astreint. Face à cet état de choses, l'Association lance une AG extraordinaire le 31 octobre, pour certainement se faire entendre si rien n'est fait entre temps. (Lire communiqué)
COMMUNIQUE DE PRESSE DU BUREAU EXECUTIF DE L'UNION NATIONALE DES MAGISTRATS DU BENIN (UNAMAB)
L'Union Nationale des Magistrats du Benin (UNAMAB), à l'issue de l'Assemblée Générale Extraordinaire qu'elle a organisée, le 16 juillet 2013, a décidé de suspendre la motion de grève du 12 juillet 2013.
Elle a, en outre, imparti au gouvernement un délai qui a expiré le 15 octobre 2013 afin qu'il soit procédé aux corrections des nominations irrégulières qu'il a prononcées en Conseil des Ministres le 28 mai 2013.
Le Bureau Exécutif constate que durant plus de deux (02) mois, le gouvernement n'a fait examiner que les dossiers d'avancement et de reconstitution de carrière pendants devant le Conseil Supérieur de la Magistrature.
Au même moment, alors que les magistrats attendent impatiemment les corrections de ces nominations provocatrices, le Président de la Cour Suprême ne cesse de faire des sorties médiatiques très troublantes sur la magistrature béninoise, notamment l'interview qu'il a accordée à la presse sur la procédure disciplinaire qui défraie actuellement la chronique.
Le BE/UNAMAB informe le Président de la Cour Suprême que, conformément aux dispositions de l'article 12 de la loi n° 94-027 du 15 juin 1999 relative au Conseil Supérieur de la Magistrature, "les Membres du Conseil Supérieur de la Magistrature et les personnes qui, à un titre quelconque, assistent aux délibérations sont tenus au secret professionnel".
Se souvenant que de mémoire de magistrats, le Conseil Supérieur de la Magistrature, a toujours été une institution de haute discrétion, le BE/UNAMAB espère que les récentes communications du Président de la Cour Suprême ne jetteront pas du discrédit sur les décisions de cette prestigieuse institution.
Tout en exhortant les magistrats membres de l'UNAMAB à rester mobilisés pour faire échec à toute entreprise planifiée de déstabilisation de la magistrature béninoise, le BE/UNAMAB les invite à prendre part à l'Assemblée Générale Extraordinaire qu'il convoque pour le jeudi 31 octobre 2013 à 09 heures au Tribunal de Première Instance de Première Classe de Cotonou pour évaluer la situation de crise que traverse, par ces temps qui courent, la justice béninoise.