Situation de Justin GBENAMETO : ce qui n’est pas dit au sujet du procureur « anti-poison » #aCotonou

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Situation de Justin GBENAMETO : ce qui n’est pas dit au sujet du procureur « anti-poison »

Publié le lundi 21 octobre 2013 | Visages du Benin

© Autre presse par DR
Le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Cotonou, Justin Gbènamèto

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Autour du fauteuil du Procureur de la République Justin Gbenameto. Limogé, révoqué, suspendu, les qualificatifs se succèdent pour évoquer la situation confuse qui prévaut autour du Procureur de la République. Aux dernières nouvelles, l’on apprend qu’il a passé service dans la journée du vendredi 18 octobre 2013. Mais de quoi ressort ce vent de suspicion ?

Que reproche-t-on au juge « anti-poison »

Pour certains, le reproche porterait sur une affaire immobilière. « …Il s’agit d’un immeuble situé dans la rue du marché de Ménontin à Cotonou. Il appartient à une aide soignante résidant en France mais de nationalité béninoise. La maison était le siège de la fondation Nicéphore Soglo. L’aide soignante du nom de Jacoma qui est très proche du procureur a vendu le bâtiment à 100 millions de francs Cfa à feu Victor Dossa, le propriétaire de l’immeuble Espace Dina. Le procureur a suivi la transaction pour le compte de madame Jacoma en signant le chèque de Ecobank. Le démarcheur a pris 19 millions et le reste a transité par un compte ouvert pour cette opération au nom de Gbenameto. C’est donc cet argent transite par le compte du procureur qui a créé la suspicion. »

L’autre son de cloche

Mais ce qui n’a pas été directement ou ouvertement dit et que Gbénameto ne sait peut-être pas, c’est l’autre son de cloche qui se murmure sous manteau à propos de ses ennuis. Il s’agit du dossier dit de tentative d’empoisonnement du chef de l’Etat. Aussi surprenant que cela puisse paraître, il se chuchote aujourd’hui que le procureur de la République a été au courant des décisions de non lieu rendues par le juge du 6ème cabinet du Tribunal de Cotonou dans les dossiers de tentative d’empoisonnement et de coup d’Etat et ce, avant leur publication. Cette supposée implication dans « l’épisode des non-lieu » serait l’affaire de trop à l’encontre de Justin Gbènameto. Selon certaines langues du palais de la présidence, Me Lionel Agbo opposé au Chef de l’Etat et aux Conseillers de ce dernier dans une affaire de diffamation et d’outrage, n’aurait pas pu prendre la tangente, si le procureur Gbénameto n’avait pas failli quelque part.

On le voit bien, que les reproches faits à Justin Gbenameto soient fondés ou non, l’homme a des soucis à se faire d’autant que son rôle et ses prises de positions dans les deux dossiers supra cités étaient objets de polémique. Mais aussi bien pour Gbenameto que pour Yayi, on retiendra à la suite de Pierre Corneille que « Plus l’offenseur est cher, et plus grande est l’offense ».

Senankpon DOSSOU

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