L’Honorable Bonaventure Aké Natondé, membre du Bloc de la majorité parlementaire (Bmp) et du Bloc progressiste, a éclairé la lanterne du peuple béninois, quant à l’utilité des grandes réformes politiques entreprises par le président Patrice Talon. Hier, sur l’émission ‘’90 minutes pour convaincre’’ de la radio nationale, l’invité a expliqué que cette réforme vise à révolutionner le système partisan béninois, à réduire les dépenses et à se concentrer sur le développement du pays. Selon lui, « si on arrive à concrétiser les réformes politiques au Bénin, on sera pratiquement comme le Ghana ou même les Etats-Unis. Il n’y aura que quelques grandes formations politiques ». A l’en croire, il n’est pas interdit d’avoir des courants de partis, mais on peut avoir des grands courants dans ces partis. « Au Ghana, les deux candidats des deux principaux partis engrangent toujours 90% des voix aux élections présidentielles. Cela donne une visibilité aux partis. Pour être candidat de ces grands partis, il y a donc eu une compétition interne. Au lieu que nous ayons 33 candidats pour qu’on en arrive à 108 candidats comme en Haïti, il vaut mieux que la compétition se fasse à l’interne. Je suis prêt à être candidat aux primaires dans mon parti. Si, au finsh, c’est moi qui suis élu, je représenterai alors le parti, un peu comme Barack Obama chez les démocrates aux Usa. Ainsi, on sait d’office que le président va émaner du camp des Républicains ou des Démocrates », a-t-il expliqué. Cette réforme donnera, dit-il, plus de sérénité au pays. « Désormais, on ne va plus accueillir de micro partis à l’assemblée nationale. Il n’est plus question qu’un individu crée sa liste et se fasse élire, parce qu’un député représente toute la nation. Et pour ce faire, il doit rester sur une liste pour grappiller des voix sur toute l’étendue du territoire national. C’est pour cela qu’on a mis à 10% le seuil pour avoir des sièges à l’Assemblée nationale. Même si un parti gagne des sièges et la somme des suffrages obtenus pendant les élections législatives n’atteint pas 10% au plan national, on ne lui attribuera aucun…Sinon, au départ, on était parti de 15% pour obliger les gens à avoir de grands regroupements politiques », a-t-il dit.
Pourquoi 2 blocs au lieu de 3
L’He Aké Natondé approuve la volonté de créer deux grands partis, comme l’a souhaité le chef de l’Etat, Patrice Talon, ceci en prélude aux prochaines joutes électorales en 2019. L’invité a expliqué le contexte de la création des 2 blocs au lieu de 3. Selon lui, la famille de la majorité présidentielle regroupée autour du chef de l’Etat avait pensé créer les blocs suivant les affinités. « Les contacts pris ici et là ont rapidement donné naissance à 3 regroupements. Il y a le Bloc progressiste avec des partis tels que l’Un, Fdu, Cds Finagnon, l’And, le Pdpr et autres. Le bloc N°2 appelé Dynamique Unitaire était composé des partis comme le Fard Alafia, l’Alliance Abt et autres. Et le 3è bloc se bâtissait autour du Prd », a-t-il dit. D’après lui, cette nouvelle configuration a inquiété le Chef de l’Etat qui a attiré l’attention des représentants de partis sur une probable balkanisation du paysage politique béninois. En vue de constituer des blocs qui reflètent l’unité nationale, Patrice Talon, affirme-t-il, a invité les représentants des partis à un réaménagement stratégique. « En effet, en dehors du Bloc Progressiste qui couvre plus de 16 circonscriptions électorales, les autres blocs étaient confinés dans les coins. Suite à ce constat, le président a fait remarquer aux uns et aux autres l’aspect régionaliste et clanique de cette mesure. En 48 heures, toutes les discussions ont eu lieu. Le bloc du Prd s’est joint au bloc Dynamique Unitaire et cela donne un grand groupe qui s’étend du Nord au Sud », a-t-il ajouté. Et, en ce concerne les prochaines législatives en 2019, le député Aké Natondé se montre assez rassurant. « Nous sommes toujours deux à être élus dans notre circonscription électorale. Mais cette fois-ci, je vous garantis que nous allons dépasser le score…On ne va plus aux élections pour faire de la figuration. Nous allons pour rafler le plus grand nombre possible pour porter loin les réformes », a-t-il laissé entendre.