Le Gouvernement de la Rupture s’est engagé dans la voie de grands projets de construction de centrales thermiques, centrales solaires et de barrages hydroélectriques.
A l’heure du bilan final en tout cas, plus de 760 milliards F.CFA sont prévus à cette fin dans le Programme d’Actions du Gouvernement (PAG 2016-2021). Avec les quatre projets phares et structurants en cours, le Bénin va produire à l’horizon 2020-2021 près de 400 Mw.
il faut reconnaitre que la fourniture de l’énergie électrique a connu une nette amélioration au Bénin. Plus de coupures intempestives qui duraient parfois des jours et qui empoisonnaient la vie et les affaires des populations béninoises.
Les énergies renouvelables (solaire, biomasse) pour permettre un mix énergétique responsable pour le Bénin sont autant d’initiatives qui impactent déjà le quotidien des Béninois. A l’heure du bilan final en tout cas, plus de 760 milliards F.CFA sont prévus à cette fin dans le Programme d’Actions du Gouvernement (PAG 2016-2021). Avec les quatre projets phares et structurants en cours, le Bénin va produire à l’horizon 2020-2021 près de 400 Mw
Fin juillet ! Et le rêve de l’une des plus grandes communes du Bénin va s’éteindre sous le régime du nouveau départ. Du moins, si rien n’est fait jusqu’à cette échéance l’entreprise InnoVent Bénin qui a déjà investi plus de 2,5 milliards de FCFA dans la construction de la première centrale solaire du pays à Djougou, devrait procéder au démantèlement total de ses équipements au détriment de la soif des populations de jouir de cette infrastructure, à même d’impacter durablement le développement économique de leur localité. Pourtant la construction et l’exploitation de cette centrale solaire entre en droite ligne des objectifs du Programme d’actions du gouvernement d’assurer une autonomie énergétique au pays.
C’est dire que le scandale de Djougou doit être évité à tout prix surtout quand on sait qu’une première tranche de 1,25 MW est disponible et prête à être injectée dans le réseau béninois. Mieux, la société InnoVent Bénin a accepté de donner gratuitement l’énergie produite par cette première tranche jusqu’à la signature des nouveaux contrats.
Qu’est-ce qui bloque la finalisation de cette infrastructure ?
Le 28 septembre 2015, InnoVent Bénin a signé avec le gouvernement du Bénin une convention de concession pour la centrale à Djougou, d’une capacité de 5 MW. Et le 25 novembre 2015, la société a signé avec la Sbee un contrat d’achat d’énergie pour la centrale de Djougou. Les travaux ont donc démarré début 2016.
Après avoir émis en octobre 2015 un avis négatif sur 6 projets dont celui de Djougou, l’Autorité de Régulation de l’Energie a ensuite rendu le 3 mars 2017 un avis positif à la mise en production du parc de Djougou sous conditions : la révision de la convention de concession avec le ministère de l’énergie, du contrat d’achat avec la SBEE, et l’avis favorable de la Direction nationale des marchés publics sur les actes révisés.
Mais à défaut de parer au plus pressé pour sauver cet investissement dans l’intérêt général de la population, la négociation des contrats révisés est caractérisée par une lourdeur administrative sans lendemain depuis mars 2017.
En mai 2018, un accord est finalement trouvé avec les parties prenantes sur les contrats révisés, mais un mois plus tard, ce consensus est de nouveau remis en cause. Face à ce retour en arrière, InnoVent Bénin est contraint de planifier le démantèlement du parc à compter du 31 Juillet 2018, dans le cas où les contrats négociés en Mai 2018 n’auraient pas été signés à cette date.
Le chef de l’État Patrice Talon devrait s’intéresser à ce dossier et éviter au Bénin de perdre cet important investissement aux bénéfices énormes pour le pays : réduction du coût de l’énergie, création de centaines d’emplois, transfert de compétences, développement économique de la région et attrait de nouveaux investisseurs dans le secteur de l’énergie solaire au Bénin. Dossier à suivre.