Au détour d’une conférence de presse, animée par leur porte-parole Nouréni Atchadé, les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) dénoncent la mauvaise gestion caractérisée du Bénin avec pour clef de voûte « le pillage systématique des ressources par les ploutocrates au pouvoir, l’accaparement arrogant de tous les leviers de l’économie nationale par le régime dit de la rupture et ses affiliés, la remise en cause des fondamentaux et des acquis de la démocratie, la capitalisation de toutes les institutions de contre-pouvoir, une diplomatie de bric et de broc très peu regardante des règles de courtoise entre États ». C’était au siège du parti à Cotonou.
Plusieurs sujets brûlants de l’actualité ont retenu l’attention des Fcbe et exprimés par leur porte-parole Nouréni Atchadé, soutenu pour la circonstance par Valentin Djènontin, Eugène Azatassou, Abiba Dafia Wassagari, Gounou Sanni, Félicien Chabi Zakary…. La taxation sur les communications en figure au premier plan et à cet effet, les Fcbe expriment leur indignation face à une décision qui, même si elle est annulée, aurait causé de nombreux désagréments aux consommateurs. Ils dénoncent par ailleurs, la traque, l’intimidation et le harcèlement contre certains anciens ministres et cadres Fcbe, victimes de la « dictature érigée en gouvernance ». Il n’en veut pour preuve que les cas Valentin Djènontin, mis en cause dans un dossier concernant la filière coton, bien que n’ayant pas été ministre de l’agriculture, Komi Koutché qui, alors qu’il est allé se plaindre de vol de 95millions, se voit accuser pour perte tantôt de 700millions, tantôt de 800millions dans un dossier déjà vidé par le Tribunal de première instance de Savalou. Il n’a pas manqué d’évoquer les cas Idrissou Bako, Simplice Codjo, Yaya Garba, Fatouma Amadou Djibril, et Yaya Aboubacar qui se retrouvent eux aussi dans l’œil du cyclone du gouvernement.Les Fcbe n’ont pas passé sous silence la sortie de la jeunesse septentrionale connue sous la dénomination de « l’initiative de Nikki », à la suite de laquelle le maire de Nikki et le Chef d’arrondissement de la même ville ont fait l’objet de garde à vue. Une initiative née pour réclamer selon les propos du porte-parole, le rétablissement de la démocratie, de l’état de droit, et des droits de l’homme, et la fin de la gouvernance « autocritique, népotiste, clanique affameuse et prédatrice de Patrice Talon ». Qualifiant les actions entreprises par le gouvernement à cet effet d’écrasement de la vie démocratique au Bénin, les Fcbe mettent en garde le gouvernement contre les mesures d’intimidation et de pression morale ou physique à l’encontre des mis en cause et réclament l’annulation sans condition des poursuites judiciaires à leur encontre.
Controverse autour du code électoral et blocage du Cos/Lépi par le Bmp
Au sujet des prochaines joutes électorales, les Fcbe dénoncent la lenteur des travaux entrant dans le cadre de l’actualisation du fichier électoral. A effet ils invitent l’Assemblée nationale à fournir sans délai, la liste des membres des commissions communales d’actualisation (Cca) au Cos Lépi. Ils se désolent pour finir, « des réformes électorales taillées sur mesure, ne garantissant pas l’organisation d’élections crédibles et inclusives » et invitent par conséquent le Chef de l’Etat à renoncer à l’exclusion et au mépris du peuple pour demander une deuxième lecture du code électoral.