Alors que les membres de la famille du football béninois s’apprêtent à renouer avec les stades dès le samedi 29 septembre prochain, les Buffles FC du Borgou viennent de solliciter le report du match d’ouverture qu’ils devraient livrer contre l’Aspac, à cette occasion. C’est à travers une correspondance qu’ils ont adressée, dimanche 23 septembre dernier, au président de la Fédération béninoise de Football, Mathurin de Chacus.
Programmés pour jouer, samedi 29 septembre prochain au stade municipal de Parakou, les Buffles du Borgou ne sont pas prêts à affronter l’équipe de l’Aspac, en match d’ouverture du championnat national au titre de la saison 2018-2019. Très attendu par les différents acteurs qui ont pendant longtemps été sevrés de championnats dignes de ce nom, ce match devrait consacrer le renouveau du football béninois.
En effet, dans une lettre en date du dimanche 23 septembre dernier et signée par leur président Laurent Gnansounou, les Buffles du Borgou ont sollicité le report de ce match par la Fédération béninoise de Football (FBF), pour le début du mois de novembre 2018. Ils souhaitent, en dehors des formalités administratives pour la qualification de leurs joueurs qui prennent du temps, de disposer de quelques semaines en plus pour poursuivre la préparation, la plupart de leurs cadres étant partis.
Alors que la tension a commencé à monter de plus en plus dans la plupart des milieux sportifs, à l’approche de la date de démarrage du championnat, c’est une demande de report qui suscite énormément de doutes. Les raisons qu’ils ont avancées se justifient-elles à 5 jours du coup d’envoi ? Quelle suite, la fédération va-t-elle leur accorder ? Procèdera-t-elle à une solution de rechange ou de remplacement de l’affiche ? Le président du club, Laurent Gnansounou, également membre du comité exécutif de la fédération, n’a-t-il pas été associé à la prise de la décision de faire démarrer le championnat ?
Avec l’avènement de ce nouveau comité exécutif à la tête du football béninois, il va falloir rompre avec les anciennes pratiques, l’amateurisme, la précipitation et l’improvisation. La rigueur doit désormais être de mise. Comment comprendre que les Buffles du Borgou donnent aujourd’hui l’impression d’être surpris, alors qu’il y a plusieurs jours que la date du lancement du championnat a été fixée.
En effet, c’est au lendemain de son élection que, dans la foulée, le président Mathurin de Chacus a annoncé l’ouverture officielle de la saison à compter du mercredi 29 août dernier, puis le démarrage effectif du championnat, pour le samedi 29 septembre prochain. Il a, dans une correspondance en date du mardi 28 août dernier, alors invité les clubs à se rapprocher du secrétariat administratif de la fédération, pour les formalités usuelles en vue de leur inscription et l’établissement de leurs licences. Les clubs de Ligue 1 ont du samedi 15 septembre au 14 octobre prochain, pour procéder au dépôt de leurs dossiers. Ceux de la Ligue 2, du 20 septembre au 19 octobre et les clubs de Ligue 3 appelés à fermer la marche, du 25 septembre au 24 octobre.
Mieux, samedi 21 septembre dernier, à son siège à Porto-Novo, la fédération a tenu une rencontre avec les responsables de tous les clubs. L’occasion lui a permis de porter à leur connaissance les conditions dans lesquelles la compétition va se dérouler.
Que les Buffles se mettent à douter du niveau de leur préparation, il y a donc de quoi s’inquiéter pour le champion en titre qu’ils sont. Et pourtant, sous la houlette de l’entraîneur Adam Taïrou qui les a pris en mains après le départ de Idrissou Mountari, ils ont livré des matches de préparation qui se sont soldés par des victoires?