Le régime du président Patrice Talon est accusé de mener une lutte sélective contre la corruption. Il lui est principalement reproché de n’orienter les poursuites judiciaires pour mal gouvernance que contre les opposants à son régime. Pour prouver sa bonne foi, l’opposition lui propose une formule qui mettra sur pieds d’égalité mouvanciers et opposants.
Pour prouver sa bonne foi dans la conduite des dossiers de mal gouvernance et dans la lutte contre la corruption, le parti union social libéral (usl) de Sébastien Ajavon propose au régime de la rupture sa formule.
A travers la voix de son Secrétaire général adjoint chargé des questions stratégiques, le parti usl propose une stratégie en deux points qui permettra à l’opinion nationale de savoir si la lutte contre la corruption telle que menée par le régime Talon est une lutte impartiale.
Invité sur l’émission socio politique « La Grande Contradiction » de la chaîne de télévision privée « Golfe Tv « ce Dimanche 23 septembre 2018, Géraldo Gomez, puisque c’est de lui qu’il s’agit a invité ses contradicteurs sur le plateau à prendre l’engagement de soutenir l’opposition dans une proposition de loi qui donnera la preuve que le régime qu’ils soutiennent est vraiment dans la dynamique de lutter contre la corruption.
Le Secrétaire général adjoint chargé des questions stratégiques du parti union social libérale invite l’honorable Urbain Amegbedji et Monsieur Mohamed Okri Assogba, représentant la mouvance présidentielle sur le plateau à prendre les deux engagements ci-après:
– soutenir le débat lancé par l’USL pour rendre à la justice son indépendance ;
– accompagner le débat lancé par l’USL pour amener toute la classe politique à renoncer d’elle-même à toute immunité pour être immédiatement disponible pour une justice indépendante.
En effet, le parti union social libéral ensemble avec les autres forces de l’opposition travaillent sur une proposition de loi portant révision de la constitution de 1990. Dans cette proposition de lois, l’opposition met l’accent sur la nécessité de rendre effectivement la justice libre et d’inviter chaque acteur politique a librement renoncé à son immunité pour permettre à la justice indépendante de faire en toute liberté son travail afin que les dossiers de mal gouvernance ne soient pas vus par les populations comme un acharnement contre un camp.
« …Je ne voudrais pas participer à une foire d’empoigne lors de cette émission. J’aimerais qu’elle soit utile pour les téléspectateurs qui n’ont pas besoin de savoir qui a une posture ou non. Quel que soit ce que nous dirons ce soir, nous ne retirerons pas de la mémoire des populations que c’est parce qu’il s’agit de 04 anciens ministres de Yayi Boni. » indique t-il.
Pour que les populations cessent d’avoir cette impression, Géraldo Gomez estime que la solution est dans la proposition portée par l’opposition. Aussi, invite t-il tous les parlementaires tous blocs confondus à soutenir cette position qui marquera le début d’une lutte inclusive contre la corruption.
« …Nous estimons, à l’USL qu’il faut rendre son indépendance à la justice en rendant , entre autres, le Conseil Supérieur de la magistrature indépendant du pouvoir exécutif. et que toute la classe politique renonce à l’immunité dont elle dispose. Ainsi, la justice indépendante fonctionnera envers chacun de façon aveugle…Chaque citoyen doit avoir peur de la justice. Et non peur de l’exécutif. Or aujourd’hui, tout le monde a peur de l’exécutif. Même la justice a peur de l’exécutif qui peut sanctionner les magistrats au sein du Conseil de discipline qu’est le CSM » a t-il indiqué.
A l’en croire, entre les intentions du chef de l’Etat à lutter contre la corruption et les actes qui sont posés, il y a un grand fossé et « ...souvent des contradictions effroyables. ». Le secrétaire générale adjoint chargé des questions stratégiques du parti union social libéral (usl) en veut pour preuve le fait que dans le projet de loi portant révision de la constitution introduit par le président Patrice Talon à l’assemblée nationale, le chef de l’exécutif a manifesté l’intention de se retirer du conseil supérieur de la magistrature. Mais paradoxalement, estime Géraldo Gomez, le même président fait prendre à ses députés du BMP une loi qui envoie dans le CSM en masse les membres du gouvernement comme par exemple le président, le ministre de la justice, des finances, de la fonction publique …
Un exemple palpable affirme le représentant de l’usl dans l’émission que les intentions sont justes avancées pour camoufler ce qui veut être réellement fait.