Hier mardi 25 septembre, s’est officiellement ouverte à Cotonou la troisième conférence annuelle des projets «Centres d’innovations vertes» mis en œuvre sous financement allemand. Ce grand meeting de partage d’expériences dédié au développement des produits locaux connaît la participation de 14 pays d’Afrique, de l’Inde et de la République fédérale d’Allemagne.
Depuis 2016 où elle a eu lieu pour la première fois, la conférence annuelle des projets «Centres d’innovations vertes» s’est avérée être un rendez-vous du donner et du recevoir. La troisième édition qui se tient cette année à Cotonou, du lundi 24 au vendredi 28 septembre, a réuni les 15 pays dans lesquels les projets «Centres d’innovations vertes» sont mis en œuvre, notamment l’Ethiopie, le Burkina Faso, le Ghana, le Togo, le Mali, la Côte d’Ivoire, la Tunisie, le Cameroun, le Nigeria, le Kenya, la Zambie, le Malawi, le Mozambique, l’Inde, le Bénin… C’est près de 200 participants venus de ces pays et de la République fédérale d’Allemagne qui partagent leurs expériences respectives et qui travaillent à capitaliser les stratégies de développement des productions locales et de l’entrepreneuriat dans le secteur agroalimentaire.
Lors de la cérémonie officielle d’ouverture des travaux qui s’est déroulée hier mardi 25 septembre en présence du ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Gaston Dossouhoui, l’ambassadeur de la République fédérale de l’Allemagne près le Bénin, Achim Tröster, a expliqué l’objectif global des projets «Centres d’innovations vertes pour le secteur agro-alimentaire « (Prociva). « Les projets «Centres d’innovations vertes» s’inscrivent dans le cadre de l’initiative spéciale intitulée «Un seul monde sans faim» lancée par le gouvernement allemand. L’objectif du programme global Prociva est de promouvoir l’augmentation des revenus des petites exploitations paysannes, la création d’emplois, notamment dans la transformation des produits, ainsi que l’approvisionnement alimentaire dans les régions rurales-cibles du projet grâce à des innovations dans le secteur agroalimentaire. Le projet est mis en œuvre dans 15 pays », a fait savoir l’ambassadeur Achim Tröster. A l’en croire, la mise en œuvre du Prociva au Bénin a porté sur les innovations technologiques touchant les filières d’intérêt que sont le riz, le soja, la volaille. Ces innovations technologiques développées répondent aux besoins des acteurs de ces différentes filières et de leurs chaînes de valeur ajoutée. C’est aussi ce que confirme le ministre de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche, Gaston Dossouhoui. « En s’employant à promouvoir l’augmentation des revenus des petites exploitations paysannes et des petites et moyennes entreprises, la création d’emplois notamment en faveur des femmes et des jeunes actifs dans les chaînes de valeurs riz, volaille et soja, le Prociva au Bénin accompagne, à notre grande satisfaction, le gouvernement dans l’atteinte de plusieurs Objectifs de développement durable en l’occurrence les Odd 1, 2, 5, 8 et 15 », témoigne le ministre Gaston Dossouhoui. Après avoir remercié la République fédérale d’Allemagne, toutes les parties prenantes et le comité qui a travaillé à l’organisation réussie de ces assises à Cotonou, il a exprimé son espérance en de résultats opportuns.
Echanges d’innovations porteuses
Cette troisième édition de la conférence régionale sur les produits locaux est placée sous le thème : « Des centres d’innovations vertes aux centres de développement rural ». Les objectifs de la conférence régionale assignés à l’événement sont, entre autres, l’inauguration de la deuxième phase du Prociva avec sa nouvelle stratégie qui met l’accent sur la protection des ressources naturelles, des énergies renouvelables, le droit de terre, le financement agricole… ; l’apprentissage mutuel des ressortissants des 15 pays par le partage des pratiques des innovations agricoles ; la mise en réseau avec des partenaires internationaux (coopération Sud-Sud et Nord-Sud) pour favoriser une coopération nouvelle et dynamique dépassant les frontières nationales… Plusieurs communications et débats meubleront les assises. Ils porteront, entre autres, sur les moteurs de développement rural, les stratégies d’amélioration de l’accès à la semence, la promotion de l’entrepreneuriat en amont et en aval des chaînes de valeur, le changement des habitudes alimentaires pour une meilleure nutrition… Au terme des travaux, les participants pourront visiter les chaînes de valeur soja, riz, volaille mises en œuvre au Bénin.