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Pour commerce illicite de trophées d’éléphants : Un présumé trafiquant arrêté à Akpakpa avec 14 kg d’ivoires

Publié le jeudi 27 septembre 2018  |  Fraternité
Criminalité
© Autre presse par dr
Criminalité faunique dans Gogounou
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L’éléphant est la toute première espèce inscrite à la catégorie A de la loi n°2002-16 du 18 octobre 2004, portant régime de la faune en République du Bénin. En effet, toutes les espèces de cette catégorie sont intégralement protégées. Elles ne peuvent donc faire objet de capture et d’abatage. Nul n’a le droit de circuler avec leurs trophées. Et l’article 154 de cette loi n°2002-16 du 18 octobre 2004 punit quiconque importe, exporte, réexporte ou commercialise des animaux sauvages ou leurs trophées et dépouille en dehors des cas permis. Malgré ces dispositions, des individus tentent de commercialiser des trophées d’éléphants. Après investigations, avec la collaboration technique du programme Appui à l’Application des lois sur la Faune et la Flore (Aalf-Bénin), une équipe conjointe de la Police judiciaire et des éléments des eaux, forêts et chasse, a mis la main sur un individu en possession de deux défenses d’éléphants, en début d’après-midi du 26 septembre 2018 à Akpakpa, ville de Cotonou. Les deux défenses pèsent 14 kg. Ces deux pointes, il faut le préciser, équivalent à au moins un majestueux éléphant abattu. Ces ennemis de la faune ne sont pas sans savoir qu’ils portent atteinte à la biodiversité en tuant les éléphants à cause de leurs défenses. Il faut rappeler que la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites), signée à Washington le 3 mars 1973, reconnaît que la faune sauvage constitue un élément irremplaçable des systèmes naturels, qui doit être protégé. Il est donc important d’œuvrer pour la survie de ces espèces. Au niveau local, la loi sanctionne toute personne qui commercialise des trophées d’éléphants. Selon l’article 154 de la loi citée supra, ce présumé trafiquant risque une amende de 300 000 à 800 000F et/ou d’un emprisonnement de 6 mois à 5 ans, dès que sa culpabilité sera prouvée. Le souhait est que le Ministère du cadre de vie et de développement durable et ses structures sous tutelle suivent ce dossier, de près, afin que les coupables soient punis.
Adrien TCHOMAKOU
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