C’est une attraction touristique inédite. Un endroit privilégié où la nature se révèle dans sa splendeur et ses mystères. Fierté pour le Bénin, le parc national de la Pendjari ne cesse de susciter un grand intérêt. Pas besoin de se rendre dans les pays de l’Afrique australe réputés pour la richesse de leurs faunes pour goûter aux plaisirs du Safari. En Afrique de l’Ouest, chez nous au Bénin, à 800 km de Cotonou, les amoureux de la nature ont de quoi étancher leur soif de découvertes et de sensations. Située à l’extrême Nord Ouest du pays, dans le département de l’Atacora, cette réserve animalière couvre le territoire de plusieurs communes à savoir Tanguiéta, Matéri et Kérou. Inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1996, ce parc national s’étend sur une superficie d’environ 275 000 hectares. Véritable curiosité, il a pour emblème le guépard. Depuis avril 2016, le changement du mode de gestion redonne une seconde vie à cette réserve.
Sur place, comme au Kenya, en Ethiopie ou en Afrique du Sud, le principe du safari africain est aussi respecté dans le parc de la Pendjari. A bord des pick-up, les visiteurs peuvent apprécier les animaux de la brousse dans toute leur diversité. L’exploration de cette étendue de forêts et de savanes révèle une belle variété de paysages. Il y a des lacs, une rivière et quelques poches de jungle éparses. On y rencontre le guépard, le lion d’Afrique, le lycaon, la hyène, le chacal, le léopard, l’éléphant, l’hippopotame, le crocodile, l’antilope, le buffle et plusieurs variétés de singes. On peut aussi y observer des colonies d’oiseaux rares et colorés qui suspendent leur vol, l’instant d’une contemplation. Que dire des lions. Le parc en regorge plusieurs centaines. Les touristes chanceux qui croisent des familles de félins sur leur passage gardent des souvenirs magiques, uniques et impérissables.
Actuellement aux Etats-Unis dans le cadre de l’assemblée générale annuelle des Nations-Unies, le chef de l’Etat a profité de son séjour pour vendre la destination Bénin. Fin amoureux de la nature, il a mis un soin particulier pour présenter le parc national de la Pendjari devant lequel il est tombé en admiration. A l’écouter, l’auditoire n’a qu’une envie : s’offrir des vacances afin de les passer au Bénin dont les potentialités touristiques ne manquent pas d’intérêt. D’ailleurs, le Programme d’actions du gouvernement (Pag) fait de la promotion du tourisme un vecteur essentiel de création de richesse. Les nombreuses décisions prises par le Conseil des ministres dans le sens de la valorisation de nos diverses potentialités en la matière en disent long sur les ambitions affichées dans ce secteur. Cependant, l’opinion a comme l’impression que nos gouvernants ne visent que les touristes étrangers alors que les Béninois sont des potentiels visiteurs des sites touristiques de leur pays que la plupart ne connaissent que de nom.
Des professionnels du tourisme, ce n’est pas ce qui manque au Bénin. Regroupés en différents creusets, ils sont, en accord avec les pouvoirs publics, à même de proposer des offres alléchantes aux travailleurs des secteurs public et privé afin que ceux-ci bouleversent leurs habitudes et décident de se rendre dans le parc de la Pendjari. Si les coûts sont abordables, de nombreux ménages n’hésiteront pas à s’embarquer dans l’aventure. Le besoin d’évasion des Béninois est manifeste. Faute d’offres de loisirs intéressantes, ils se ruent sur la plage. En incitant les nationaux à s’intéresser de près aux atouts touristiques de leur pays, ils se transformeront eux-mêmes en de valeureux ambassadeurs de la destination Bénin. Le gouvernement ne perd rien à offrir à des coûts réduits la visite de certains sites à des milliers de travailleurs. Ces derniers, au contact de ces merveilles, ne manqueront pas d’y drainer à leur tour familles, amis et proches. Au bout du rouleau, le Trésor et les particuliers en auront chacun pour leur compte.
Moïse DOSSOUMOU