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Bénin : des centaines de cliniques clandestines fermées et leurs promoteurs poursuivis en justice

Publié le jeudi 27 septembre 2018  |  Xinhua
Benjamin
© aCotonou.com par DR
Benjamin Hounkpatin, ministre de la Santé
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Près de 200 cliniques clandestines installées sur le territoire béninois ont été fermées et leurs promoteurs sont poursuivis et placés sous mandat de dépôt pour exercice illégal de la médecine, dans le cadre du programme d'assainissement du secteur de la santé au Bénin, a appris jeudi Xinhua de source policière à Cotonou.

Après l'expiration le 31 août dernier de l'ultimatum donné aux professionnels de santé de choisir entre se consacrer à leurs activités dans le privé ou rester au service de l'Etat, les autorités sanitaires en collaboration avec les éléments de la police républicaine ont effectivement démarré, au cours de la deuxième quinzaine de ce mois de septembre, la phase répressive contre les cliniques clandestines installées sur toute l'étendue du territoire béninois et les agents de l'Etat exerçant toujours en clientèle privée.

Ainsi, selon une source proche de la direction de la santé publique au ministère béninois de la Santé, plus de 200 cabinets de soins illégaux sont déjà fermés, dont une centaine dans la ville de Cotonou et une soixantaine dans le département du Plateau (sud-est du pays). Plusieurs autres centaines de cabinets installés dans les autres départements administratifs du pays sont soumis aux mêmes menaces.

Selon le ministère de la Santé, le gouvernement béninois a répertorié 2.614 centres de santé privés installés au Bénin dont 787, soit 30%, ont officiellement reçu une autorisation alors que les 70% restants sont encore dans l'illégalité.

Interrogé par Xinhua, Patrice Gbètchégnon, sociologue dans un établissement privé d'enseignement supérieur à Cotonou, a estimé qu'au Bénin, ces cliniques clandestines se sont développées surtout en milieu urbain depuis une vingtaine d'années pour répondre aux besoins des populations les plus démunies.

"Au cours de la décennie (1990-2000), l'exercice des professions médicales a connu une expansion à la faveur de l'ouverture démocratique du pays et surtout du gel des recrutements dans la fonction publique des professionnels formés dans le domaine de la santé", a-t-il souligné, précisant que cette floraison de structures et d'opérateurs sanitaires a été favorisée par un contexte d'absence de réglementation régissant l'exercice de la médecine privée.

Ainsi, dans le cadre des réformes initiées par le gouvernement béninois, l'exécutif a pris le 25 juillet dernier des mesures visant à assainir le secteur de la santé au Bénin.

Il s'agit, entre autres, de la décision portant sur la suspension de délivrance d'autorisation et la révocation d'autorisation pour l'exercice en clientèle privée des professions médicales ou paramédicales par un agent public ou fonctionnaire ou contractuel, et de celle portant sur la dérogation spéciale, pour les agents publics de la spécialité anesthésie-réanimation, à la suspension de la délivrance d'autorisation pour l'exercice en clientèle privée des professions médicales ou paramédicales.
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