« Multiculturalism and development in America: An African perspective ». C’est la thèse développée ce jeudi 27 septembre par Modeste Paul Akakpo, à l’Ecole doctorale pluridisciplinaire à l’Université d’Abomey Calavi. Devant un jury international présidé par le professeur Léonard Koussouhoui, l’impétrant a comblé les attentes de ses aînés sur la question et à travers sa maitrise de la langue anglaise. Toutes choses qui ont concouru à son admission au rang de Docteur avec la mention « Très honorable » et des félicitations du jury.
« Les États-Unis d’Amérique sont l’une des nations les plus multiculturelles de la planète qui ont donné l’exemple à une certaine mesure de la réussite dans la gestion de la diversité culturelle pour en faire un levier de développement ». Parti de ce constat clairement développé et expliqué dans son document, le tout nouveau Docteur en américanité de l’Université d’Abomey Calavi, Modeste Paul Akakpo s’est interrogé sur le destin de l’Afrique qui peine à décoller, malgré ses inestimables ressources naturelles qui le positionnent comme l’un des continents le plus riches. Il est arrivé à en déduire que l’un des principaux obstacles au développement de l’Afrique reste son incapacité à gérer la diversité culturelle de sa population. Dans cette thèse rédigée en anglais et soutenue dans la même langue, Modeste Paul Akakpo a évalué le potentiel de la diversité culturelle américaine qu’il a comparée à celle africaine. Pour lui, cette recherche vise d’une part à étudier comment la diversité culturelle est gérée par ce pays pour en faire un facteur de développement après son indépendance et, d’autre part, comment appliquer certaines de ces stratégies en Afrique dans le but de booster son niveau de développement. « Il ressort des résultats de cette recherche que la stratégie du colonisateur consistant à favoriser un groupe ethnique au détriment d’un autre a fini par affecter le psychisme mental des Africains. Ainsi après l’indépendance, les élites africaines ont continué dans une telle stratégie. Cette situation ne favorise nullement le multiculturalisme comme outil de développement », a-t-il mentionné dans son document. Par ailleurs cette étude révèle que l’analphabétisme, l’ignorance sont entre autres des facteurs qui empêchent à l’Afrique de véritablement faire de sa diversité culturelle un outil de développement. Dans sa conclusion, Modeste Paul Akakpo recommande que les politiques de justice sociale du gouvernement soient encouragées à travers la discrimination positive au profit des groupes vulnérables. Il pense qu’il faudra aussi mettre un accent particulier sur l’éducation et propose de réorienter le mental de l’Africain sur l’intérêt général et l’amour de la patrie. Satisfait de la thèse et de sa présentation, le jury a exprimé son satisfécit à l’impétrant qui maniait la langue anglaise comme sa langue maternelle. Ils ont reconnu le mérite de la recherche et accepté son admission au rang des Docteurs avec la mention « Très honorable » suivie de félicitations.
Modeste Paul Akakpo nous présente son document
C’est un document d’environ 210 pages que nous avons divisé en trois parties. En première partie nous avons présenté les Etats Unis dans leur globalité et ensuite nous avons présenté les Etats-Unis d’Amérique et les groupes ethniques qui le composent et comment ces groupes ont essayé d’apporter quelque chose pour le développement des Etats Unis. Un chercheur américain a montré qu’en Afrique, 90% des conflits ont des origines ethniques. Et après cela nous savons comment les conflits, que ce soit en Egypte, au Nigéria ou en Côte d’ivoire, ruinent, ralentissent le développement en Afrique. Nous avons montré tout ça avant d’aller dans la troisième partie pour exposer des exemples pratiques que nous pouvons exploiter des expériences des Etats Unis d’Amérique pour que la culture ethnique ne soit pas source de conflit, mais plutôt source de développement.
J’ai choisi de travailler sur ce thème parce que quand vous regardez le Nigéria avec Boko Haram, la Côte d’ivoire avec le problème de l’ivoirité, quand vous voyez en Afrique les problèmes qu’engendrent les conflits, on pourrait parler de troisième guerre mondiale. J’ai voulu mettre en lumière ce que ça nous coûte d’être en train de tirer sur des réalités qui ne nous amènent pas au développement et ce que nous pouvons y gagner en pensant comme une nation, en mettant la nation au-dessus de tout. Un Américain est fier d’être Américain et réclame d’être Américain mais aujourd’hui être Africain c’est trop dire. Est-ce que nous sommes fiers d’être Béninois ? Est-ce qu’on le défend. Il est tant qu’on apprenne de l’expérience des Etats Unis pour aller loin dans le développent.
Ils ont dit
Docteur Modeste Paul Akakpo
« Je suis très content et on ne peut pas espérer mieux »
« Les Etats Unis et l’Afrique ont eu une même histoire, à savoir qu’ils ont été colonisés. Après la colonisation, ils ont souffert, ils se sont battus pour leur indépendance. Après leur indépendance il faut le développement. Et bien les Etats Unis ont réussi quand même, après leur indépendance, à fédérer toute les énergies pour aller au développement. C’est-à-dire que chaque compartiment de la population a su donner son meilleur pour aller au développement et c’est ce que nous proposons, c’est ce que nous souhaitons pour l’Afrique. C’est vrai que les Etats Unis et l’Afrique ce n’est pas la même chose à 100% mais, quand même, il y a des expériences, il y a des leçons tangibles des Etats Unis que nous pouvons tirer et l’appliquer en Afrique et particulièrement au Benin pour que chaque culture puisse donner le meilleur d’elle-même pour le développement de notre nation. Je suis très heureux, parce que ça n’a pas été facile.
Codjo Ambroise Medegan, Professeur titulaire d’étude américaine à l’Université d’Abomey-Calavi
« Nous avons estimé qu’il l’a très bien fait »
« J’ai travaillé avec lui avant la thèse, je l’ai suivi au DEA, et c’est la continuité du travail qu’il a commencé depuis ces années-là. Le sujet est intéressant parce qu’il l’a inscrit dans une approche comparatiste. Il est américaniste mais il veut s’inspirer des Etats-Unis afin de réfléchir sur le développement de l’Afrique et c’est ce qu’il a fait. Nous avons estimé qu’il l’a très bien fait et c’est pourquoi nous lui avons donné la mention très honorable. De toute façon, s’il a accepté travailler avec moi, c’est qu’il est courageux et qu’il est travailleur parce que moi je ne suis pas du tout laxiste. Ça peut freiner parce que ça va faire des va-et-vient. Tous ceux qui ont travaillé avec moi savent que la suite sera favorable ça c’est clair ».« Multiculturalism and development in America: An African perspective ». C’est la thèse développée ce jeudi 27 septembre par Modeste Paul Akakpo, à l’Ecole doctorale pluridisciplinaire à l’Université d’Abomey Calavi. Devant un jury international présidé par le professeur Léonard Koussouhoui, l’impétrant a comblé les attentes de ses aînés sur la question et à travers sa maitrise de la langue anglaise. Toutes choses qui ont concouru à son admission au rang de Docteur avec la mention « Très honorable » et des félicitations du jury.
« Les États-Unis d’Amérique sont l’une des nations les plus multiculturelles de la planète qui ont donné l’exemple à une certaine mesure de la réussite dans la gestion de la diversité culturelle pour en faire un levier de développement ». Parti de ce constat clairement développé et expliqué dans son document, le tout nouveau Docteur en américanité de l’Université d’Abomey Calavi, Modeste Paul Akakpo s’est interrogé sur le destin de l’Afrique qui peine à décoller, malgré ses inestimables ressources naturelles qui le positionnent comme l’un des continents le plus riches. Il est arrivé à en déduire que l’un des principaux obstacles au développement de l’Afrique reste son incapacité à gérer la diversité culturelle de sa population. Dans cette thèse rédigée en anglais et soutenue dans la même langue, Modeste Paul Akakpo a évalué le potentiel de la diversité culturelle américaine qu’il a comparée à celle africaine. Pour lui, cette recherche vise d’une part à étudier comment la diversité culturelle est gérée par ce pays pour en faire un facteur de développement après son indépendance et, d’autre part, comment appliquer certaines de ces stratégies en Afrique dans le but de booster son niveau de développement. « Il ressort des résultats de cette recherche que la stratégie du colonisateur consistant à favoriser un groupe ethnique au détriment d’un autre a fini par affecter le psychisme mental des Africains. Ainsi après l’indépendance, les élites africaines ont continué dans une telle stratégie. Cette situation ne favorise nullement le multiculturalisme comme outil de développement », a-t-il mentionné dans son document. Par ailleurs cette étude révèle que l’analphabétisme, l’ignorance sont entre autres des facteurs qui empêchent à l’Afrique de véritablement faire de sa diversité culturelle un outil de développement. Dans sa conclusion, Modeste Paul Akakpo recommande que les politiques de justice sociale du gouvernement soient encouragées à travers la discrimination positive au profit des groupes vulnérables. Il pense qu’il faudra aussi mettre un accent particulier sur l’éducation et propose de réorienter le mental de l’Africain sur l’intérêt général et l’amour de la patrie. Satisfait de la thèse et de sa présentation, le jury a exprimé son satisfécit à l’impétrant qui maniait la langue anglaise comme sa langue maternelle. Ils ont reconnu le mérite de la recherche et accepté son admission au rang des Docteurs avec la mention « Très honorable » suivie de félicitations.
Modeste Paul Akakpo nous présente son document
C’est un document d’environ 210 pages que nous avons divisé en trois parties. En première partie nous avons présenté les Etats Unis dans leur globalité et ensuite nous avons présenté les Etats-Unis d’Amérique et les groupes ethniques qui le composent et comment ces groupes ont essayé d’apporter quelque chose pour le développement des Etats Unis. Un chercheur américain a montré qu’en Afrique, 90% des conflits ont des origines ethniques. Et après cela nous savons comment les conflits, que ce soit en Egypte, au Nigéria ou en Côte d’ivoire, ruinent, ralentissent le développement en Afrique. Nous avons montré tout ça avant d’aller dans la troisième partie pour exposer des exemples pratiques que nous pouvons exploiter des expériences des Etats Unis d’Amérique pour que la culture ethnique ne soit pas source de conflit, mais plutôt source de développement.
J’ai choisi de travailler sur ce thème parce que quand vous regardez le Nigéria avec Boko Haram, la Côte d’ivoire avec le problème de l’ivoirité, quand vous voyez en Afrique les problèmes qu’engendrent les conflits, on pourrait parler de troisième guerre mondiale. J’ai voulu mettre en lumière ce que ça nous coûte d’être en train de tirer sur des réalités qui ne nous amènent pas au développement et ce que nous pouvons y gagner en pensant comme une nation, en mettant la nation au-dessus de tout. Un Américain est fier d’être Américain et réclame d’être Américain mais aujourd’hui être Africain c’est trop dire. Est-ce que nous sommes fiers d’être Béninois ? Est-ce qu’on le défend. Il est tant qu’on apprenne de l’expérience des Etats Unis pour aller loin dans le développent.
Ils ont dit
Docteur Modeste Paul Akakpo
« Je suis très content et on ne peut pas espérer mieux »
« Les Etats Unis et l’Afrique ont eu une même histoire, à savoir qu’ils ont été colonisés. Après la colonisation, ils ont souffert, ils se sont battus pour leur indépendance. Après leur indépendance il faut le développement. Et bien les Etats Unis ont réussi quand même, après leur indépendance, à fédérer toute les énergies pour aller au développement. C’est-à-dire que chaque compartiment de la population a su donner son meilleur pour aller au développement et c’est ce que nous proposons, c’est ce que nous souhaitons pour l’Afrique. C’est vrai que les Etats Unis et l’Afrique ce n’est pas la même chose à 100% mais, quand même, il y a des expériences, il y a des leçons tangibles des Etats Unis que nous pouvons tirer et l’appliquer en Afrique et particulièrement au Benin pour que chaque culture puisse donner le meilleur d’elle-même pour le développement de notre nation. Je suis très heureux, parce que ça n’a pas été facile.
Codjo Ambroise Medegan, Professeur titulaire d’étude américaine à l’Université d’Abomey-Calavi
« Nous avons estimé qu’il l’a très bien fait »
« J’ai travaillé avec lui avant la thèse, je l’ai suivi au DEA, et c’est la continuité du travail qu’il a commencé depuis ces années-là. Le sujet est intéressant parce qu’il l’a inscrit dans une approche comparatiste. Il est américaniste mais il veut s’inspirer des Etats-Unis afin de réfléchir sur le développement de l’Afrique et c’est ce qu’il a fait. Nous avons estimé qu’il l’a très bien fait et c’est pourquoi nous lui avons donné la mention très honorable. De toute façon, s’il a accepté travailler avec moi, c’est qu’il est courageux et qu’il est travailleur parce que moi je ne suis pas du tout laxiste. Ça peut freiner parce que ça va faire des va-et-vient. Tous ceux qui ont travaillé avec moi savent que la suite sera favorable ça c’est clair ».