Pour renforcer leurs politiques dans la gestion des migrations liées à l’environnement et aux changements climatiques, les dirigeants à divers niveaux de trois pays de l’Afrique de l’Ouest, notamment le Bénin, le Togo et la Guinée-Bissau se sont retrouvés les jeudi 27 et vendredi 28 septembre 2018 au cours d’un atelier régional de restitution et de capitalisation des résultats des études conduites par le programme “Mieux”. Il a été question durant ces deux jours, d’apprécier les données disponibles sur le lien entre les migrations, l’environnement et les changements climatiques. Aussi, cela a permis à ces experts venus assister aux travaux d’échanger sur le développement et la mise en œuvre de stratégies en la matière et de réfléchir au renforcement des mécanismes de coordination au niveau national et régional puis discuter du financement des actions sur la migration, l’environnement et les changements climatiques.
Ledit programme est un projet d’expertise entre pairs qui aide les pays et les organisations partenaires à mieux gérer les migrations et la mobilité en déployant, à leur demande, une assistance rapide et sur mesure. Le programme “Mieux” est mis en œuvre par le Centre international pour le développement des politiques de migration (Icmpd), sur financement de l’Union européenne. Pour s’imprégner des réalités des pays demandeurs et mieux répondre à leurs besoins, le programme “Mieux” a effectué des sessions d’informations nationales dans chacun des trois pays. L’atelier de restitution qui a lieu à Cotonou est la dernière phase du plan d’actions du programme “Mieux”. Outre les représentants des trois pays demandeurs, d’autres participants venus du Ghana, du Sénégal, du Burkina Faso, du Niger, de la Mauritanie ont été conviés à la séance.
Procédant à l’ouverture des travaux, le ministre du Cadre de vie et du Développement durable, José Didier Tonato, a d’entrée évoqué les impacts effectifs et inquiétants des changements climatiques dans tous les Etats «Le dernier rapport de la Banque mondiale conclut que l’Afrique subsaharienne, l’Asie du Sud et l’Amérique latine pourraient faire face à plus de 140 millions de migrants internes d’ici 2050 si les actions ne sont pas prises sur les plans national et mondial. De plus, d’ici 2030, 135 millions de personnes risquent d’être déplacées à cause de la désertification et il est estimé que 60 millions de personnes quitteront l’Afrique subsaharienne pour gagner l’Afrique du Nord, l’Europe, le Canada… », fait-il savoir. Et c’est à juste titre qu’il a remercié l’Icmpd et l’Union européenne pour l’assistance qu’apporte le programme “Mieux” en la matière. « Le Bénin est prêt à abriter le siège de cette institution en Afrique de l’Ouest », a-t-il également laissé entendre avant de souhaiter pleins succès aux travaux.