1er vice-président du parti ‘’Alternative citoyenne’’, Séraphin Agbahoungbata était ce dimanche, 30 septembre, l’invité de l’émission hebdomadaire, ‘’Ma part de vérité’’ sur Golfe Tv Africa. Création de la Criet, gouvernance du président Patrice Talon, réforme du système partisan, initiatives des jeunes sont, entre autres, les sujets abordés. L’homme a appelé les jeunes à sortir de « l’ignorance » et a invité le peuple béninois à l’espérance pour vivre d’ici peu, ‘’la révolution silencieuse culturelle’’ qui se met en place.
La légalité et la légitimité de la Criet était le premier point défendu par l’invité. Pour Séraphin Agbahoungbata, proche collaborateur du président Talon, le Bénin a été pratiquement pendant les cinq dernières années, une plaque tournante du trafic de drogue. Ce qui n’est pas normal et joue sur la crédibilité du pays devant les institutions internationales, selon lui. Revenant sur les chiffres avancés par le procureur spécial de la Criet en fin de semaine, l’ancien communiste martèle qu’il faut arrêter la saignée. « C’est dans cette démarche que le parlement a voté une loi déclarée conforme à la Constitution et promulguée par le chef de l’Etat. Je souris quand j’entends les gens dire que la Criet est la cour de Talon pour s’occuper des opposants », s’est désolé Séraphin Agbahoungbata, balayant d’un revers de la main certaines critiques au sujet de cette nouvelle institution mise en place pour lutter contre la corruption et l’impunité. A l’en croire, « c’est la non répression d’aujourd’hui qui permet la prolifération des voleurs demain ». Dans le même registre, il a jugé normale, la convocation de l’opérateur économique Sébastien Ajavon dans le cadre de l’affaire dite des « 18 kilos de cocaïne », déjà tranchée par le tribunal de Cotonou. Il estime que c’est encore une occasion pour le concerné de s’expliquer et de comprendre, avec la célérité de la Criet, ce qui s’était réellement passé.
Abordant le sujet des initiatives des jeunes, Séraphin Agbahoungbata a exprimé sa désolation face à l’ignorance dont font preuve certains d’entre eux. Il n’a pas hésité à condamner leurs propos qu’il a trouvés suffisamment graves. « Ce n’est pas parce qu’on est en démocratie qu’il faut parler de tout, à tout moment et n’importe comment », dira-t-il avant de demander à la classe politique d’arrêter de manipuler la jeunesse. Communiste dans les années 80, Séraphin Agbahoungbata confirme qu’il avait, en ce temps, mené des actions contre le pouvoir révolutionnaire. «Mais le contexte des années 80 n’est plus le même avec le Bénin d’aujourd’hui », expliquera-t-il.
Système partisan et gouvernance Talon
Partisan du Bloc progressiste que conduit le président d’honneur de l’Union fait la nation, Bruno Amoussou, le 1er vice-président du parti ‘’Alternative citoyenne’’ n’a pas caché sa satisfaction sur ce qui se fait en son sein. Pour Séraphin Agbahoungbata, la réforme du système partisan est une opportunité pour la classe politique béninoise de mettre fin aux partis villageois ou régionalistes qui ne font pas avancer le pays. « Vous imaginez, aucun parti politique au Bénin n’arrive à couvrir entièrement le pays mais malgré ça, nous avons 273 partis. Il est temps de passer aux grands ensembles», a-t-il ajouté. Sur le financement des partis et des cautions aux élections, l’invité a démontré qu’il est possible que les militants cotisent pour faire vivre les partis.
Séraphin Agbahoungbata est ensuite revenu sur la gouvernance du président Patrice Talon dont il a salué le leadership et la vision pour le Bénin. A l’entendre, beaucoup de choses se font sans tambour ni trompette comme ce fut le cas dans un passé récent. Pour lui, ce qui se passe sous Talon est une ‘’révolution silencieuse culturelle’’. Il en veut pour preuves, les réformes en cours dans le secteur de l’énergie. Au-delà de tout ce qui se fait à Maria Gléta, l’ancien communiste a abordé le projet ASI qui permettra l’électrification solaire de 550 localités rurales. « Il faut être pire aveugle pour être opposant au Bénin, » a-t-il ajouté.
L’installation du Conseil national de l’éducation en décembre prochain pour réformer le secteur de l’éducation et la rentrée scolaire démarrée sans grève et avec la satisfaction des revendications, sont d’autres sujets abordés par l’invité. « Les syndicalistes ont compris, nous luttons pour aujourd’hui et pour demain », a-t-il ajouté. Pour Séraphin Agbahoungbata, « une époque est morte et une nouvelle est en train d’être construite par le président Patrice Talon. C’est douloureux parce que c’est contre les intérêts, les avantages mal acquis et autres. Mais les manipulations de la jeunesse n’iront pas loin, car les choses se feront voir en temps opportun », a-t-il laissé entendre. Il a demandé aux Béninois de garder espoir, d’éviter la haine, la médisance et de construire ensemble le pays dans les valeurs normales. « Construisons le Béninois pour construire le Bénin », a-t-il lâché à la fin de son intervention.