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Art et Culture

Univers des jeux de hasard dans l’Atacora-Donga: Des machines à sous frauduleusement installées démantelées

Publié le lundi 1 octobre 2018  |  La Nation
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© Autre presse par DR
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Le directeur régional Atacora-Donga de la Loterie nationale du Bénin, Pascal Gnaho, va en guerre contre l’installation frauduleuse de machines à sous dans les zones sous sa juridiction. Il bénéficie pour ce faire de la collaboration des agents de la Police républicaine.

Le directeur régional Atacora-Donga de la Loterie nationale du Bénin, Pascal Gnaho, a sonné l’alerte contre l’installation clandestine et frauduleuse des machines à sous par certains Chinois, avec la complicité des Béninois, dans des localités très reculées des départements de l’Atacora et de la Donga. L’information a été portée à la connaissance des cadres, lors de la récente conférence administrative départementale des départements de l’Atacora-Donga tenue à Natitingou.

A en croire Pascal Gnaho, sous son autorité et avec l’aide de la Police républicaine et du procureur près le tribunal de première instance de Natitingou, 25 de ces machines, dont 20 dans les villages de la Donga et 5 dans l’Atacora, ont été saisies. « Le dossier est déjà au niveau du gouvernement et c’est sûr que d’ici-là, des actions fortes seront engagées», a révélé Pascal Gnaho.
Selon lui, ces machines à sous sont installées dans les salons de coiffure et les bistrots sans aucune autorisation de la Loterie nationale du Bénin (LNB), qui seule dispose du monopole de l’activité sous nos cieux «depuis une loi votée en 2004 par le gouvernement de feu général Mathieu Kérékou», a-t-il expliqué. Ladite loi a été renforcée par un décret pris par le gouvernement du président Boni Yayi en 2011, pour conforter la position de monopole de la LNB à exercer en la matière.
Evoquant leur mode de fonctionnement, le responsable en charge de la Loterie nationale dans l’Atacora-Donga, a indiqué que ces Chinois se servent des GPS pour identifier les localités lointaines et leurs densités.
« Ils importent ces machines en pièces détachées et une fois au lieu où ils veulent les installer, ils s’achètent des contre plaqués qui leur servent de cadre », a-t-il expliqué.
Aux dires du directeur, ils sont aidés dans cette activité illégale par des Béninois qui, non seulement mettent des véhicules à leur disposition, mais aussi leur servent d’interprètes. « Ces Béninois sont payés 250 mille francs le mois », a-t-il confié.
Evitant de payer le loyer, lesdits Chinois passent deux fois par semaine pour récupérer les sous. «Les machines sont cadenassées et quand ils arrivent, ils chassent de la boutique le propriétaire ; c’est alors qu’ils ouvrent les machines, pèsent l’agent, et déclarent le kilo qu’ils veulent aux propriétaires de la boutique avant de lui donner ses 10% », s’est indigné le directeur.
Selon Pascal Gnaho, le phénomène est national, mais se révèle avec plus d’acuité dans les départements du Zou et des Collines.
A Ouidah, informe-t-il, le procureur a arrêté un Chinois et ses complices. « Les Chinois ont fait six mois à la prison de Ouidah et à leur sortie, ils ont été conduits à l’aéroport et renvoyés chez eux », a –t-il précisé.
Il a témoigné sa gratitude au directeur départemental de la Police républicaine de l’Atacora-Donga et surtout appelé les populations des départements à la vigilance et au respect des textes en la matière.

Didier Pascal DOGUE
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