Une équipe de la coordination du Bloc de la majorité parlementaire (BMP) était face à la presse nationale et internationale ce lundi 1er Octobre à Cotonou. Les députés Jean-Michel Abimbola, Orden Alladatin, Patrice Nobime, André Okounlola, Rachidi Gbadamassi sont revenus à la charge après les interprétations faites des derniers votes intervenus à l’Assemblée nationale. De la réforme du système partisan à travers l’adoption d’une nouvelle Charte des Partis politiques et un nouveau Code électoral, à la création de la Cour de répression des infractions et crimes économiques et du terrorisme (CRIET) et ses premiers clients sans oublier, l’impact des différentes lois votées à l’Assemblée nationale. La délégation des porte-paroles des députés soutenant le président Patrice Talon n’a laissé aucun point sur lequel il était important d’apporter des clarifications. Elle a balayé du revers de la main toutes les allégations du camp des acteurs de l’opposition politique.
« La démocratie béninoise est-elle réellement en danger comme tentent à le faire croire certaines personnalités ? La CRIET est-elle une cour d’exception mettant en péril la sécurité juridique des compatriotes ? En quoi les lois votées par l’Assemblée nationale sont-elles liberticides ? Pourquoi au lieu d’encourager la lutte contre la corruption et la mal gouvernance qui doit bien commencer quelque part on s’acharne à parler de lutte sélective ou de traque des opposants ? » s’est interrogé le Conférencier principal dans ses propos liminaires. Pour l’honorable Alladatin, rapporteur de la Commission des Lois, la CRIET est une cour spéciale mise en place par le Législateur pour accompagner la réforme de l’appareil judiciaire afin de renforcer la lutte contre la corruption, l’impunité, les crimes économiques et le terrorisme. Pour son collègue Patrice Nobimè, les difficultés que traverse actuellement le peuple béninois sont inhérentes à toute réforme. Et aucune réforme ne peut se faire sans la résistance, va renchérir le député Jean-Michel Abimbola. L’honorable Gbadamassi dénonce pour sa part, les critiques acerbes sans propositions alternatives de l’opposition qui à son avis, est aux abois. André Okounlola reviendra quant à lui sur la lutte contre la corruption et la réforme du système partisan qui a son avis, permet de dissoudre les clubs familiaux pour laisser place à de grands ensembles politiques. « Pourquoi nos amis d’en face ne disent pas qu’on est entrain de traquer des innocents et on parle de lutte sélective ? » a-t-il lancé à l’assistance. Plus question donc de bloquer les réformes du chef de l’Etat, il faut un peu plus de patience pour se rendre compte des bases solides qu’elles constituent pour un développement durable du Bénin, la situation économique est un peu difficile mais c’est pour notre bien, a conclu le coordonnateur du Bloc. Il n’entend plus baisser les armes face à la campagne de désinformation qui a cours depuis quelques temps.