Par décision N°1071/729/SG-SRH signé par le secrétaire général du maire, le sieur Noutaï ayant pour objet, le licenciement de tous les agents occasionnels en service depuis plus de 10 ans, une cinquantaine d’agents occasionnels de la mairie de Porto-Novo sont déchargés de leurs fonction. C’était le lundi 1er Octobre 2018
Recrutés par un arrêté municipal pris par les anciennes équipes municipales afin de régler le déficit de la main d’œuvre au niveau des différents services de la mairie, ces agents sont reconnus comme agents occasionnels et payés régulièrement par un billeteur nommé au niveau de la mairie. Mais ces agents ont vu leur condition empirer à l’avènement du gouvernement du président Patrice Talon qui a suspendu le payement à vue de tous les agents des mairies. L’autorité municipale se trouve donc obligée de leurs délivrer un contrat afin de se conformer au nouveau système de bancarisation instauré par le gouvernement de Patrice Talon. Mais en lieu et place d’un Contrat à durée déterminée (Cdd) ou indéterminée (Cdi), l’autorité municipale leur a brandi un contrat de prestation en Juin 2018 en guise de mesure pour payer le salaire en attendant que l’Etat ne lève sa décision de suspension de payement à vue. C’est ainsi que ses agents ont reçu trois mois de salaire en Juin et cinq mois en fin Septembre et espéraient disposer d’un contrat Cdd ou Cdi. Mais contre toute attente, le lundi 1er Octobre 2018, une note de licenciement signée par le SgNoutaï leur a été adressée.
Qu’est-ce qui justifie une telle décision ?
Selon les indiscrétions, le ministère de tutelle aurait réclamé le répertoire de tous les agents des mairies du Bénin afin de mûrir une réforme en gestation. Mais les autorités de la mairie de Porto-Novo auraient gonflé le nombre des agents, allant jusqu’à 400 agents occasionnels. Il faut aussi noter qu’un travail avait déjà été fait au préalable avec le maire Emmanuel ZOSSOU, le SG Noutaï, le préfet de l’Ouémé monsieur AKPITY et les membres du SYNACOB (Syndicat national des communes du Bénin avec à sa tête monsieur Anziz Amoussa) avec le ministère de la décentralisation afin de régulariser la situation de ses agents. Mais le processus n’a pu aboutir. Cependant, les agents concernés ne veulent pas se laisser faire. Ils seront présents à leurs postes respectifs parce qu’étant recrutés non pas sur la base d’un contrat de prestation mais plutôt par un arrêté municipal qui reste toujours en vigueur.