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Formation des enseignants de mathématiques:L’appel du maire de Parakou n’a pas prospéré

Publié le jeudi 4 octobre 2018  |  Le Matinal
Charles
© Autre presse par DR
Charles Toko
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La rentrée des classes effectuée à Parakou a très tôt révélé une pénurie d’enseignants notamment en mathématiques dans les collèges et lycées de la cité des Kobourou. Sur un besoin de 134 enseignants en mathématiques seuls 24 sont disponibles pour couvrir tous les établissements de Parakou. Ayant fait de l’éducation de la jeunesse son leitmotiv, le maire de la municipalité de Parakou a pris l’initiative de faire former gracieusement 50 jeunes enseignants qui le désirent à l’Ecole normale supérieure (Ens) de Natitingou pour suppléer un tant soit peu le gap constaté au bout de trois ans. Mais malheureusement, l’appel à candidature lancé par la mairie au profit de la jeunesse de Parakou n’a pas reçu un écho favorable. Les jeunes sont restés indifférents aux communiqués diffusés à cet effet dans les médias. Sur 50 jeunes détenteurs du Bac scientifique ou tout autre diplôme équivalent recherchés pour la formation en mathématique, seulement 15 jeunes ont pu se manifester. Tenez ! De ces 15 postulants, quatorze proviennent de Cotonou. Une attitude que fustige le maire Charles Toko qui dit n’avoir pas compris le désintéressement de sa jeunesse vis-à-vis de cette offre de formation gratuite. « Qu’on me dise que sur 350 mille habitants, il est impossible de trouver 50 mathématiciens à former gratuitement. Non! Je ne crois pas. C’est une insulte à l’intelligencia de Parakou », se désole le maire Charles Toko. Malheureusement, la triste réalité est là têtue. Les différentes démarches menées pour augmenter l’effectif sont vaines. Pourtant, l’emploi est garanti aux jeunes bénéficiaires de ces bourses de formation. A en croire l’assurance de l’autorité municipale, ils auront tout au moins un contrat de cinq ans pris en charge par la mairie. C’est d’ailleurs pour cette raison que les critères de sélection sont ouverts à d’autres jeunes ayant obligatoirement une maison familiale à Parakou. Peut importe la religion, l’ethnie et le courant politique du postulant. Cela, pour les contraindre à travailler pour le compte de la Commune de Parakou après leur formation. « C’est l’emploi garanti. Ce n’est pas qu’on va vous former et vous laisser. Vous avez un contrat d’au moins cinq ans avec la mairie de Parakou qui va vous payer vos salaires », a rassuré le maire Charles Toko.

Zéphirin Toasségnitché

(Br Borgou-Alibori)
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