Il n’est plus un secret pour personne que la ville capitale, Porto-Novo, est devenue depuis plusieurs mois, le terrain de prédilection des hors la loi qui y commettent les actes les plus odieux, face à une passivité incroyable des forces de sécurité publique. Hier, c’est encore un militaire qui a succombé au quartier Tokpota-Davo. Le sergent Zinsou Charles Adjakotan, matricule 44992, en service au bureau de la pension Dopa n’a pu se soustraire à la furie de ses bourreaux qui lui ont arraché la vie. Ce crime crapuleux vient en ajouter à cette liste noire qui s’allonge depuis quelque temps dans la capitale administrative. Le mal perdure au nez et à la barbe des autorités politico-administratives et sécuritaires. L’on se souvient, il y a quelques semaines, que c’est le braquage mortel d’une pauvre dame à Ouando qui a déclenché l’opération d’arrestation des motos non immatriculées, sans qu’une thérapie de choc ne soit planifiée par la Police Républicaine pour assumer sa mission ‘’républicaine’’. Conséquence, les braqueurs dictent leur loi à Porto-Novo. Face à un dispositif sécuritaire totalement défaillant, ils roulent en terrain conquis. Quid des dispositifs pour mettre fin à la saignée ?
Il faudra sans doute qu’enfin, le directeur général de la police Républicaine, le Général de brigade Nazaire Hounnonkpè et son équipe repensent leur stratégie pour garantir la quiétude aux populations, qui n’ont commis aucune faute pour être privées de la jouissance de ce droit constitutionnel : la sécurité. Au besoin, il urge de balayer ces éléments qui peinent à être à la hauteur de la mission.
Sinon, comment comprendre qu’en quelques semaines, un militaire a été charcuté, un autre tué et sa moto emportée, une jeune dame tuée après une opération bancaire et son sac également emporté. La liste n’est pas exhaustive. A Porto-Novo, les citoyens ne sont pas en dehors à la République. Il faut y restaurer l’autorité de l’Etat.
Arnaud DOUMANHOUN