Le ministre de l’industrie et du commerce, Serge Ahissou, et son homologue de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Gaston Dossouhoui, étaient face aux hommes de médias, ce vendredi 05 octobre 2018. L’objectif de ce point de presse est de rassurer les populations de la disponibilité de céréales au Bénin et l’urgence d’en convoyer vers les pays de la sous-région.
« Nous constatons depuis peu sur nos marchés intérieurs, une situation relativement anormale de non écoulement de produits vivriers agricoles », a affirmé Gaston Dossouhoui au début du point de presse. Selon le ministre de l’agriculture, la production de céréales au Bénin s’est beaucoup accrue du fait de la disponibilité des substances de production. Ainsi, le pays est passé de 1.200.000 tonnes de maïs à 1.600.000 tonnes pour la campagne précédente, informe Gaston Dossouhoui. « Si vous allez au marché Dantokpa aujourd’hui, vous aurez le sac de maïs à moins de 20.000 FCFA. Si vous allez sur les marchés primaires de collecte, il est encore entre 10.000 FCFA et 11.000 FCFA », a ajouté l’autorité ministérielle. Cette situation selon lui, est dûe à une disponibilité qui ne coule pas dans la sous-région. Il assure que le Bénin ne souffre pas de manque de céréales.
Des propos renchéris par son collègue de l’industrie et du commerce. Pour Serge Ahissou, toutes les saisons ont été bonnes et les productions ont été aussi bonnes. Cela qui veut dire qu’il y a à manger ; que ce soit du côté du maïs, du manioc, de l’igname, tout est disponible, a-t-il rassuré. Il n’a pas manqué de préciser que les Béninois ne peuvent pas consommer toute les quantités qui existent aujourd’hui. Pour cette raison, le ministre du commerce encourage au même titre que son collègue de l’agriculture, la sortie de ces produits vivriers au-delà des frontières béninoises, le maïs en particulier. La quantité qui existe dépasse les normes et le Bénin doit encourager la sortie de ce maïs par toutes les frontières, a insisté Serge Ahissou.
Dans un communiqué conjoint signé par les deux ministres, il est demandé aux forces de sécurité publique, aux agents des douanes et à tout autre corps de contrôle de faciliter la sortie du maïs au niveau des frontières.
F. A. A.