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Bénin/Gaston Zossou à Boni Yayi : “Quand on a gaspillé hier ce qu’on doit manger aujourd’hui, il est normal qu’on soit embarrassé”

Publié le dimanche 7 octobre 2018  |  Autre presse
Gaston
© Autre presse par DR
Gaston Zossou, Ancien ministre de la communication et membre du mouvement "Alternative citoyenne"
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Dans une lettre ouverte, l’ancien président Boni Yayi peint en noir la gestion du régime actuel. Au lendemain de ce violent réquisitoire de l’ex locataire de la marina, Gaston Zossou, acteur politique et directeur général de la Loterie Nationale du Bénin (LNB), invité sur l’émission Zone Franche de la télévision Canal3 Bénin s’est prononcé sur cet état de chose. Dans une démarche pédagogique, il a balayé du revers de la main la mauvaise gouvernance décrit par l’ancien président.

Dios CHACHA

« Quand on a gaspillé hier ce qu’on doit manger aujourd’hui, il est normal qu’on soit embarrassé. Je suis gêné que des personnes qui ont eu à gérer ce pays pendant 10 ans avec le résultat qu’on leur connaît, en viennent à faire des procès à l’actuel Chef de l’Etat qui n’a fait que deux ans et demi ». C’est par ces mots que Gaston Zossou s’est prononcé sur les déclarations de l’ancien président Boni Yayi. Pour l’homme, les difficultés que vivent les populations aujourd’hui et dont parle l’ex président ne sont que la suite logique de la mauvaise gestion du régime défunt.

« Ce que nous vivons aujourd’hui a ses soubassements dans le passé. Je comprends la douleur, la souffrance de bon nombre de nos concitoyens », a laissé entendre l’acteur politique qui se dit toutefois attristé avec tout ce qui se passe. « Je suis consterné quand je vois que ceux qui instrumentalisent aujourd’hui ne sont pas ceux qui souffrent vraiment. Ils sont les responsables de ce qui arrive aujourd’hui », a-t-il souligné.

Dans la même veine, il a noté une incohérence dans les déclarations de l’ex chef d’Etat. « J’ai lu sa dernière lettre qui magnifie la jeunesse à qui il voulait donner du ballon hier pour qu’elle lui colle la paix. Les contextes ne sont pas les mêmes aujourd’hui, mais la personne est la même. Le même a dit hier qu’il fera venir les siens pour affronter les autres. Aucune cohérence entre ce qu’il a dit aujourd’hui et ce qu’il a pratiqué hier », a conclu le directeur général de la LNB.
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