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Difficulté d’écoulement de l’excédent de la production du maïs : L’onasa aurait pourtant été la solution…

Publié le mardi 9 octobre 2018  |  Matin libre
Un
© Autre presse par DR
Un champ de maïs
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Le gouvernement béninois a annoncé une production record de 1.600.000 tonnes de maïs pour le compte de la dernière campagne de production. Si la production abondante de ce produit vivrier reste à saluer, le vrai souci réside dans l’écoulement de l’excédent. Et déjà, dans un communiqué conjointement signé des ministres de l’agriculture et du commerce, injonction est faite aux forces de sécurité publique, aux agents de douanes et à tout autre corps de contrôle au niveau des frontières, de faciliter la sortie du produit vivrier maïs. Seulement que l’Office national d’appui à la sécurité alimentaire (Onasa), dissoute par le régime actuel, aurait été la meilleure solution de gestion des excédents de production…

Le Bénin fait face à une surproduction du maïs et l’écoulement de la production excédentaire suscite à présent des interrogations. « Pour la campagne 2017-2018, les producteurs agricoles ont été incités à produire massivement le maïs. Au terme des récoltes, on note une production abondante qui nécessite la recherche de débouchés », lit-on dans le communiqué conjointement signé par les ministres Gaston Dossouhoui de l’agriculture et Serge Ahissou du commerce. Toute chose qui démontre toutes les peines des autorités béninoises à assurer l’écoulement dudit produit. Ainsi, pour permettre d’écouler ces excédents de production et inciter davantage les producteurs à continuer dans leur dynamique, les forces de sécurité publique, les agents des douanes et tout autre corps de contrôle au niveau des frontières sont priés de faciliter la sortie de ce produit. La production nationale étant passée de 1.200.000 tonnes à 1.600.000 tonnes, de sources bien introduites. Si le sac de maïs est accessible à moins de 20.000 FCFA à Cotonou et entre 10.000 FCFA et 11.000 FCFA dans les marchés primaires de collecte, l’écoulement pose toujours problème. Cependant, cette situation préoccupante laisse simplement entrevoir l’importance et le rôle crucial que jouait l’Office national d’appui à la sécurité alimentaire (Onasa) non seulement dans l’écoulement des produits vivriers mais aussi la régulation du marché en la matière. Faut-il le rappeler, l’une des principales activités de l’Onasa est la constitution des stocks de sécurité qui se fait à travers la collecte des produits vivriers en période propice et qui conduit à un impact positif sur les producteurs ruraux. “Ceux-ci pourront facilement écouler leurs surplus de production et assurer ainsi les besoins fondamentaux de leurs ménages“, mentionne-t-on dans la mission assignée à l’Onasa. Et à travers ses boutiques témoins et ses nombreux points de vente, l’Onasa facilitait la mise en consommation des produits vivriers de qualité et en quantité au profit des populations. Toute chose qui garantit la préservation de la paix sociale. Malheureusement, l’Onasa a été dissoute par le gouvernement de la Rupture et ses boutiques témoins supprimés avec pour corollaire immédiat, de nombreux employés envoyés au chômage. Mais on perçoit à présent l’importance de ces boutiques témoins qui, selon des observateurs, auraient permis de collecter l’excédent de production, le réintroduire dans le circuit de distribution pendant les périodes de soudures et exporter vers la sous-région. La situation difficile actuelle d’écoulement du maïs pose le problème des réformes objectives, pertinentes, et opportunes au Bénin.

Aziz BADAROU
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