Les réformes entreprises par le gouvernement du régime de la rupture ne cessent de provoquer des grincements de dents, surtout à la veille des prochaines élections au Bénin. A ce sujet, le coordonnateur du Bloc de la majorité parlementaire (Bmp), Jean-Michel Abimbola a trouvé les bons termes pour donner la réplique aux détracteurs du régime en place. Invité hier sur la télévision nationale, il a rappelé d’entrée que le Bloc de la majorité parlementaire est l’organisation de l’inter-groupe de tous les groupes parlementaires qui soutiennent les actions du Chef de l’Etat. « Le Bmp ne constitue pas à lui tout seul la majorité présidentielle. En dehors des députés, il y a des maires, des conseillers, des acteurs politiques et des citoyens qui soutiennent le Chef de l’Etat et ses actions. Au-delà du Bmp, organisation parlementaire, nous devons avoir une machine politique partisane. Et c’est dans ce cadre que nous sommes en train de nous organiser, conformément à la charte des partis politiques et au code électoral », a-t-il dit.
Ensuite, l’He Jean-Michel Abimbola a montré que l’utilité de la réforme du système partisan et du code électoral n’est plus à démontrer. Selon lui, la charte des partis politiques et le code électoral sont des réformes majeures autour desquelles tous les députés et d’autres experts ont été conviés. Ainsi, tous reconnaissent la pertinence de ces réformes. « Nous sommes en train de nous organiser pour nous conformer à la nouvelle charte et au code électoral. La charte des partis politiques et le code électoral ont été l’œuvre d’un travail collégial. Mais devant la caméra, chacun se met dans sa posture politique, s’adonne au folklore, aux critiques. Nous l’assumons, et l’histoire nous donnera raison....Nous travaillons à l’assainissement de l’environnement politique au Bénin », a-t-il ajouté. En outre, il a souligné qu’en ce qui concerne les dispositions relatives au fait qu’il faille 15 membres fondateurs par commune, le problème ne se pose pas. « Aujourd’hui, on dit qu’il faut 155 membres fondateurs dont 15 par commune. Ça permet d’être sûr que le parti est représenté sur toute l’étendue du territoire. Toutes les communes sont représentées », a-t-il déclaré.
Quitus fiscal : Ce que beaucoup ignorent !
Selon l’He Jean-Michel Abimbola, s’en prendre au quitus fiscal sans tenir compte de la réforme du financement des partis politiques revient à biaiser le débat. D’après lui, la classe politique, depuis des décennies, n’arrive toujours pas à accéder au pouvoir. « Si nous ne chassons pas le règne de l’argent de la politique, nous aurons des narcotrafiquants aux élections prochaines. Lors de la dernière élection présidentielle, l’on entend dire que les candidats ont payé 40 milliards. Si on n’arrête pas la saignée, on va se retrouver à 50 ou 100 milliards », a-t-il dit. Et pour préserver le Bénin de ces dérives, la réforme sur la caution a été prévue. « On ne demande pas aux candidats de payer à eux seuls 250 millions de Fcfa. Mais la réforme prévoit que cette caution sera payée à partir du financement des partis politiques qui varie de 3 à 4 milliards à distribuer entre 4 à 5 partis politiques. Et c’est un cautionnement remboursable quand vous atteignez 10% », a-t-il expliqué.