La Compagnie béninoise de matériels agricoles (Cobemag) est-elle en cessation de paiement de salaires ? En tout cas, la structure se porte moins mieux et les travailleurs se plaignent déjà pour non paiement de dix-sept (17) mois d’arriérés de salaire. Les responsables syndicaux des travailleurs de la Compagnie ont exprimé leur mécontentement, lundi dernier, à la faveur d’une sortie médiatique…
Pour les partenaires sociaux en service à la Cobemag, plus rien ne va et il urge de solutionner les difficultés auxquelles se trouve, confrontée, la structure. A en croire le secrétaire général du syndicat, Yarou Boko, plusieurs faits sont reprochés aux différents organes dirigeants de la structure à savoir le non-respect des statuts et du règlement intérieur, puis des textes réglementaires régissant les travailleurs ; la mauvaise gestion administrative, technique, financière et commerciale ; la non-adoption de la loi Ohada, ainsi que le non-respect des différents manuels de procédures. De même, les responsables syndicaux dénoncent une mauvaise gestion des autres compartiments de la coopérative et celle des commandes de matériels agricoles de la Sonapra déjà réalisées à hauteur de 86,87% et dont la livraison a commencé. Les travailleurs ont aussi fustigé l’incapacité du conseil d’administration à tenir une Assemblée générale statutaire et crédible. Mais plus grave, la direction reste devoir dix-sept (17) mois d’arriérés de salaire aux travailleurs. Une situation qui laisserait pourtant, indifférents, les responsables de la Cobemag. « Près de 18 mois sans salaire, cela ne se comprend pas. On viole tous les textes de la Cobemag au détriment de vos intérêts », s’est indigné Anselme Amoussou, secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes (Csa-Bénin). Et de poursuivre « ce que vous êtes en train de décrier et que nous avons également vu à la Cobemag est une horreur ». Le secrétaire confédéral s’est réjoui du fait que les travailleurs aient enfin décidé de monter au créneau pour se faire entendre et surtout lutter pour la préservation de leurs acquis socioprofessionnels. « Dans cette opération de dénonciation pour laquelle vous avez décidé de vous engager, la Csa sera toujours à vos côtés », a-t-il rassuré.