Les publicités portant sur les activités médicales dans la presse seront désormais sanctionnées. C’est ce qui ressort de la rencontre tenue hier entre le ministre de la santé Benjamin Hounkpatin et les patrons de presse, à la salle de conférence du ministère. A l’occasion, le ministre a fustigé ces pratiques courantes et interpellé les patrons de presse. Selon lui, le décret du 28 juillet 2018 indique clairement en son article 3 les sanctions auxquelles s’exposent les auteurs ou complices d’émission, d’affichage ou de diffusion de publicités liées aux activités médicales. « Nous avons constaté que depuis que ce décret a été pris, plusieurs organes de presse l’ont violé de par soit des publicités de produits médicinaux traditionnels ou autres, soit par des émissions à caractère informatifs, sur des médicaments. Et il ne saurait être question que le gouvernement laisse se poursuivre cette dérive. Parce qu’elle a des conséquences néfastes sur la population », a-t-il ajouté. Cette rencontre d’échanges a également permis d’avertir les hommes des médias quant à la volonté du gouvernement de sanctionner ceux qui ne se conformeront pas à cette disposition. « Cette situation fait que les populations, a priori, ont foi en ce qui est véhiculé par les médias. Vous avez donc la responsabilité d’œuvrer dans l’honnêteté et la transparence. Je vais insister sur la responsabilité qui peut être d’ordre civil ou pénal », a déclaré le Directeur de la communication gouvernementale, Wilfried Léandre Houngbédji. A en croire le ministre, les médias qui ne respecteront pas les dispositions légales risquent, en dehors des sanctions administratives, une amende de 1 à 5 millions de Fcfa.
Patrice SOKEGBE