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Journée internationale de la fille 2018: Plan International Bénin lance « Aux filles, l’égalité »

Publié le vendredi 12 octobre 2018  |  La Nation
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© aCotonou.com par Didier Kpassassi
Me Abou Seïdou, le greffier en chef du tribunal de Cotonou est croisade contre les grossesses non désirées en milieu scolaire.
CEG Vedoko/Cotonou le 30 mars 2017. Plus de 500 calendriers récapitulatifs d`une valeur de 500 000 FCFA a été gracieusement offert aux élèves filles du CEG Vedoko.
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Intervenant dans le domaine de la promotion des droits des filles, Plan International Bénin a célébré, ce jeudi 11 octobre à Cotonou, la Journée internationale de la fille. A l’occasion, il a été procédé au lancement du rapport sur la situation des filles dans le monde 2018 et de la campagne « Aux filles, l’égalité ».

Plan International Bénin se bat pour l’égalité du genre. A l’occasion de la Journée internationale de la fille 2018, cette Ong internationale a ouvert la campagne « Aux filles, l’égalité » avec le lancement du rapport sur la situation des filles dans le monde pour le compte de cette année.
Procédant à la présentation du rapport sur la situation des filles dans le monde, la jeune Victoire Cataria, directrice de la Famille, de l’Enfance et de l’Adolescence pour 48h, indique que pour le compte de cette année, l’étude s’est déroulée dans cinq villes que sont Lima au Pérou, Madrid en Espagne, New-Delhi en Inde, Kampala en Ouganda et Sidney en Australie. Ce rapport est intitulé « En danger dans la ville ». Dans ce document, révèle Victoire Cataria, des milliers de filles et de jeunes femmes qui ont relaté pour la première fois leurs expériences de harcèlement et de violences, à travers un tableau inédit de ce qu’elles vivent dans leurs villes et de l’impact de leurs expériences sur leur vie. Selon elle, cette étude vise à examiner les expériences concrètes des filles et des femmes lorsqu’elles se déplacent dans leurs villes, dans quelles mesures elles se sentent en sécurité, comment, où et quand la crainte d’actes de violences et de harcèlement pourrait entraver leurs activités économiques. Les implications à long terme pour leur avenir, quand elles sont privées de liberté et intimidées, sont aussi au cœur des préoccupations. Même si les villes ayant fait objet de l’étude ont leurs caractéristiques spécifiques, les filles et les femmes sont confrontées à des difficultés pour utiliser les lieux publics que les garçons et les hommes tiennent pour acquis.

En danger et mal à l’aise

Elle retient quelques conclusions du rapport : « Les villes ne sont pas des lieux sûrs pour les filles et les jeunes femmes. Dans les rues, les transports publics et dans la plupart des lieux publics, elles se sentent mal à l’aise, en danger et intimidées, simplement parce qu’elles sont jeunes et de sexe féminin ». De même, indique-t-elle, le sentiment d’insécurité des filles et des jeunes femmes a pour origine le comportement des garçons et des hommes. Ensuite, elle note que la plupart du temps, les témoins éventuels se contentent de regarder et ne font rien pour aider les filles. En conséquence, les victimes se disent qu’il ne sert à rien de signaler les actes de harcèlement aux autorités.
Pour bâtir des villes sûres, le rapport recommande qu’il faut agir sur trois piliers : changer le comportement des hommes et des garçons, renforcer la capacité des filles aux prises de décisions puis, faire appliquer la loi et les politiques contre le harcèlement sexuel.
A son tour, Irmine Ayihounton, dans le rôle de directrice résidente de Plan international pour la circonstance, lançant la campagne « Aux filles, l’égalité 2018-2022 », fait observer que les femmes sont sous représentées et invisibles dans la plupart des secteurs. Actuellement au Bénin, note-t-elle, on dénombre seulement 2 femmes sur les 77 maires, 7 femmes sur les 83 députés et seulement 4 femmes sur 22 ministres. « La situation est similaire dans les administrations publiques, dit-elle en déplorant 3045 cas de grossesses en milieu scolaire en 2017 et plus de 2000 cas sur mineures. Cet état de choses ne permet pas, selon elle, de mettre les potentialités des femmes au service du développement. C’est pourquoi elle préconise « l’égalité aux filles ». Pour que cette égalité soit effective, Irmine Ayihounton suggère qu’on agisse. A ce sujet, Plan International a initié une campagne de changement social mené par les jeunes et dénommé « Aux filles, l’égalité ». Selon elle, la campagne vise à s’assurer que chaque femme et chaque fille ont le pouvoir sur sa propre vie et peut façonner le monde qui l’entoure. Les clés pour y parvenir résident dans le changement de comportement des hommes, une augmentation de la participation active des filles et le renforcement des lois et politiques en faveur des filles et des femmes, etc.

Alain ALLABI
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